vendredi 29 janvier 2016

Menton ? Italie ?

Cour privée près de la Place des Arcades


Toujours la même

Tour Randonne


Iris dans la vieille ville


Mimosas odorants





L'Eygues sous le pont Roman (milieu XIV°/ début XV°)

Vous n'y êtes pas du tout. Je n'ai emprunté ni le train ni l'avion. Nous sommes à Nyons (Drôme Provençale) un 28 janvier, doux et odorant.
Et ce sont mes cartes postales à vous ami(e)s  très chèr(e)s

jeudi 28 janvier 2016

Joke

 « Aujourd'hui journée des pieds d'argile ou d'airin, à coulisse ou de biche ? Le mieux est de prendre la consigne au pied de la lettre, de m'y mettre d'arrache-pied si je veux mener à bien ce projet et de rester à pied d'oeuvre sans taper du pied ni sauter à cloche pied si je ne veux pas perdre pied. Parce que si je reste les deux pieds dans le même sabot ou si on me marche sur les pieds, je sera pieds et poings liés et n'aurait plus qu'à faire les pieds au mur et peut-être même subirai-je une mise à pied. Certains diront « Ca te fera les pieds » mais je n'ai pas envie de me tirer une balle dans le pied, de mettre les pieds dans le plat et que vous me toisiez de la tête au pied. Je préfère vous faire un appel du pied pour trouver chaussure à mon pied et vous réciter des vers à douze pieds sans me prendre les pieds dans le tapis puis rentrer chez moi sur la pointe des pieds. J'aurais pu donner des coups de pied au c... à tous ceux qui vivent sur un grand pied car tôt ou tard il leur faudra bien lever le pied pour vivre avec les autres sur un pied d'égalité, j'ai donc préféré me vêtir de pied en cap de mon manteau en pied de nez et leur faire un pied de poule.

1°PS : Je vous fais un appel du pied car les cent mots sont dépassés.
2° PS : Un jour, je sortirai de ce monde à pied de loup parce que j'ai déjà un pied ds la tombe et je finirai dix pieds sous terre. Ce jour-là vous penserez «  Ouf ! Quel casse-pied ! »

(Vous pouvez continuer, il en reste ...)

samedi 16 janvier 2016

on parle des moi(s), oui mai

On parle des moi(s)
en R
mois d'hiver, de grêle, de dérapages, de rage
de rire, de randonnées, mois en rêves, en route, de gare en gare,
couleur curcuma
ronrons de Totoro
graine en terre
moi(s) en air de musique, et air de rien

on ne parle plus des mois en R,
Mai
de ponts
fin du printemps
éclosion des fleurs tardives, dernières neiges
saintes glaces, calendrier lunaire
manque de pluie
barbecue noyé par l'orage


on ne parle plus de moi(s)
à tord et à raison
que sait-on des moi(s)?
des mois qui s'en vont
à tout ja mai

vendredi 15 janvier 2016

On parle de moi

On parle de moi, dit le parano
Tout le monde parle toujours de moi dit le mégalo
Je n'aime pas qu'on parle de moi, rétorque le timide
De toute façon, on ne parle toujours que de soi, ajoute le philosophe
Et l'écho de répondre « Moi, moi, moi ».
« Oui mes moi » rapplique et ne parle que des siens
Quand « Jardindombres » derrière sa vitre
nous parle de sapin, de bruyère et de songes.
Parle-moi plutôt de toi, c'est toi que j'aimerais entendre.
Où te caches-tu ? Toi et moi, tu y crois ?
Toutes ces paroles qui me parlent de moi
me font un grand collier de mots,
si grand que je m'en sers de corde à sauter.
Et je saute par dessus les mots : à pieds joints, sur un pied, à l'arrière, à l'avant et
je finis par m'emmêler tant et tant
que je chute.
Plus personne ne parle de moi. Quel
malheur ! Et moi, pleure.
Moi, a soif des mots des autres,
moi les attend, moi les espère.
Dans les rêves, ça parle encore de moi.
Tous, ils s'y mettent tous, même le chat du rêve
me parle encore de moi et quand je veux fuir
mon ombre me court après
pour me parler encore de moi.


Que ce grand manège cesse
Allez, parle moi de toi.

jeudi 14 janvier 2016

ON PARLE DE MOI : mon oraison funèbre, ce sera fait !

Comme dit Facebook, une urne funéraire, c'est un pot de départ.
Dans ce pot il y aura moi, autour du pot il y aura certains d'entre vous, qui tournerez autour du pot. Vous direz que vous m'avez aimée, la plupart du temps, que j'étais chiante, régulièrement, que j'avais mal à la tête, souvent, de l'humour, apparemment.
D'autres qui ne seront pas vous ne diront rien, ils m'auront connue sous d'autres noms, d'autres moi, d'autres attitudes, latitudes, moins fatiguée, plus jeune, plus pétillante, plus voyageuse, plus bibliothécaire, plus chanteuse, plus militante, moins fatiguée.
Dans le pot de départ il y aura mes cendres colorées, mes c/douleurs des jours avec, même quand c'était des jours cendres.
Mon amitié pour vous ne sera pas dans le pot, elle sera là au-dessus, dans mes lettres, mes coups de fil, mes mails, mon blog, mes textes, mes chansons, mes attentions.
Vous direz peut-être que je vais vous manquer.
Vous direz que j'étais ingénieuse et débrouillarde, que ma vie était romanesque et vous vous souviendrez de ce que je répondais à ça "c'est juste dans la façon de la raconter".
Je racontais beaucoup. Et ce bavardage vous manquera aussi et puis vous vous habituerez. 
Vous boirez un pot autour du pot, un coup à ma mémoire qui commençait à bien se détricoter. Vous garderez les moments de lumière, par vos paroles vous ne l'éteindrez pas, vous comprendrez peut être quelques uns de mes agacements.
Je ne sais pas ce que vous direz lorsque vous aurez fini de parler de moi. Vous parlerez de la vie qui continue, du monde qui va ou pas, et de temps en temps je tendrai vers vous mon oreille de cendre pour entendre vos paroles de soie froissée.

Transparences

« Aujourd'hui transparences des reflets. Je ne me lasse pas de contempler – et de collectionner - les reflets qu'ils soient des ciels dans les rues mouillées de pluie ou dans les flaques d'eau, des silhouettes de branches d'arbres dépouillées au travers des vitres d'une serre, du soleil sur les vieilles pierres, du monde à l'envers dans une goutte d'eau,

                                du pont des soupirs dans les vitres des maisons,

d'une ouverture grillagée de fer forgé déformée dans les eaux limpides d'un lavoir,



                              du rouge des falaises de Fécamp dans l'océan étale,

du vert phosphorescent des marais poitevins, et encore d'un ciel, bleu, immense, déchiré par les pins parasol dans un bassin de la villa Médicis, de la grimace d'un enfant dans le pare-choc astiqué d'une voiture, d'une silhouette furtive dans la vitrine d'un magasin,



                             du vert friselis des feuillages dans l'eau de nos rivières,

                                     des nuages, des merveilleux nuages 


                                             ou de l'échappée d'un ange."

Consigne du 13 janvier 2016

"ON PARLE DE MOI"

mercredi 13 janvier 2016

ENTREZ DANS LA DANSE...

Entrez dans la danse
déroulez les corps
étirez les mots
extension
flexion
émotion
 au ploton
des exhortations.
Soyez joyeux
soyez heureux
obligation!
Existez respirez
expiez
par là où vous avez péché.
Rêve d'un jour
au musée pour toujours
génuflexion
même si ça fait mal.
Massage drainage
conseillé approuvé brèveté
Un pas en avant deux pas en arrière
pas le droit de tomber
mais tourner tourner
chavirer
terrorisé anesthésié
au ploton
des exécutions
pour ne pas avoir la mention
parfait.
Déroulez les corps
étirez les bras
de guingois
lune de miel terminée
serments balayés
folle envie de batifoler.
Soumission
explosion
le temps d'un baiser
ouvrez les rideaux
embrassez qui vous voulez
un pas en avant
deux pas trois pas
vous avez dansé tout l'été
et bien maintenant payez

lundi 11 janvier 2016

Shadi Ghadirian


Shadi Ghadirian   Série "Miss Butterfly (2011)

« Aujourd'hui une question lue quelque part « Saurons-nous jamais comment la vie aurait évolué en l'absence d'espoir ? » Cette question lue en exergue de la série « Miss Butterfly » de la photographe iranienne Shadi Ghadirian ainsi que les troublantes photos noir et blanc de ces femmes tissant à l'aiguille une gigantesque toile d'araignée blanche m'ont poursuivie toute la journée. Il faut lutter par tous les moyens pour préserver l'espoir, continue t-elle, que ce soit en endurant l'oppression et en luttant contre elle ou bien en abandonnant ses biens et sa famille pour partir à la recherche d'une terre promise. Ces photos montrent le puissant instinct de conservation sans lequel on ne peut pas continuer à vivre puisque dans un régime despotique il est quasiment impossible de se projeter dans l'avenir. L'espoir, ce cocon tissé autour de nous est l'une des ressources psychiques les plus ancrées dans l'individu, ce lieu où l'on retrouve sécurité et confiance en l'avenir. »


Exposition  Shadi Ghadirian Retrospective    Médiathèque de la Part Dieu Lyon

mercredi 6 janvier 2016

Faire aboyer le mot chien

Dans mon réduit
je me suis amusé à ranger
mes idées
à faire le tri dans mes rêves
En voici quelques-uns
que j'ai d'abord hésité à garder :

Jouer à la roulette en compagnie de Dostoïevski
Aimer sans que le désir y soit pour quelque chose
Me réveiller un jour parlant toutes les langues du monde
Avoir des ailes, pas pour voler, juste comme parure
Voir G. W. Bush traduit devant un tribunal international de justice
Libérér les arbres de leur immobilité
Ecrire un premier livre
Acquérir une toque d'invisibilité
Faire une apparition au mariage de mon arrière-arrière-petite-fille ou petit-fils
Découvrir la source du mal
Jouer à la perfection de la cithare
Rester assis seul dans le désert sept jours et sept nuits durant
Boire, ce qui s'appelle boire, sans fumer
Serrer la main de Nazim Hikmet
Pêcher à la ligne les poèmes des peuples disparus
Faire pousser un magnolia dans le jardin de la maison que je n'ai pas eue
Attendre à la porte de l'école la dernière de mes filles née et la raccompagner à la maison
Traduire Dieu et moi de Jacqueline Harpman et en faire un best-seller dans le monde musulman
Dire à ma mère, de son vivant : Je t'aime
Extraire les balles qui ont troué le corps de Che Guevara, refermer ses blessures, lui caresser le front et lui murmurer en toute confiance : Lève-toi et marche !
Persuader Sisyphe qu'il a été victime d'une erreur judiciaire
Faire aboyer le mot chien (n'en déplaise au poète ami)
               (Ecris la vie, VIII Lettres de l'absent, 2005.)

Que vais-je faire aujourd'hui ?


J'atteste qu'il n'y a d'Être humain
que Celui dont le cœur tremble d'amour
pour tous ses frères en humanité
Celui qui désire ardemment
plus pour eux que pour lui-même
liberté, paix, dignité
Celui qui considère que la Vie
est encore plus sacrée
que ses croyances et ses divinités
J'atteste qu'il n'y a d'Être humain
que Celui qui combat sans relâche la Haine
en lui et autour de lui
Celui qui dès qu'il ouvre les yeux au matin
se pose la question :
Que vais-je faire aujourd'hui pour ne pas perdre
ma qualité et ma fierté
d'être homme ?

dimanche 3 janvier 2016

La galette et les rois mages

Pour conserver les traditions, j'ai confectionné ce matin la galette des rois à la frangipane. Je ne sais plus naviguer aux étoiles, ça n'empêche pas de se régaler


Au sortir du four