dimanche 11 septembre 2016

ANNIVERSAIRE,


Sur l'écran noir de tes nuits blanches...
Indice 60
Le rideau est levé
Protection rapprochée
Nombre asséné pour estomac noué
Mais pourtant ont dansé danseront
Encore des mots
Motifs de papier
Volutes doubles-croches
Sarabandes en syncope
A faire vibrer tes matins frileux-joyeux
Des étés indécis.

Indice 60
Se délecte  du temps qui s'agrippe
A tes désirs insoupçonnés
A tes exhortations
Espérances en couleur
Eclats de rire
Eclats de dire
Attente en demi-teinte
Petit papier crépon qui flotte et s'accroche
A la passion-caprice

Indice 60
les démons du sommeil
Complotent
Leurs insomnies licites
Accoucheuses de mots d'amour-humour
De rages insoumises

Indice 60
Paillettes confondues
Dans tes yeux lumineux
Dans ta voix
Dans tes mains
Dans tes gestes offrandes ouvertes
A l'avenir.
Arbre à secrets du plaisir
Des âmes vagabondes
Arbre à secrets du doute

Indice 60
Ecran total

En bleu et en technicolor
Du temps qu'il fait pour vivre
Longtemps longtemps
Encore
Ainsi
J' y glisse l'amitié.

vendredi 9 septembre 2016


Aujourd'hui, des papiers pliés dans le vent.
Hier, avant hier, des pages découpées en carré dans un livre sauvé de l'oubli, de la disparition  ; dans ses pages des mots de poésie, "le mot et la chose", Francis Ponge. Le carré de papier se transforme, il est plié en montagne, en vallée, par des lignes traversé, il devient pyramide ; quatre pétales se dressent autour du sommet d'un casque de samouraï, le mont-fuji apparait ; et puis le lotus, symbole de la pure beauté née des marécages avec sa fleur qui s'élève au dessus des eaux troubles pour regarder la lumière...
Aujourd'hui, 238 fleurs de papier sur l'herbe verte poussées, cueillies, accrochées aux branches du saule pleureur bruissant ; chaleur estivale ; souvenir des mystérieux arbres à vœux croisés au Japon ; dans la lumière estivale de ce beau lundi d'août, des lotus blancs par le vent balancés, chahutés, portent dans leurs plis un message caché et quelques mots dévoilés, en suspension ; de la poésie se diffuse...

© photo JFB

jeudi 8 septembre 2016

Aujourd'hui croire que ...

 ... la justice est impartiale alors que j'ai constaté -nous avons tous constaté- que durant plus de 2h30, un des assesseurs roupillait à poings fermés à tel point que le Président de la Cour d'Appel de Lyon a dû interrompre l'avocat de la défense dans son plaidoyer, dans le but de réveiller le dit-assesseur. Il a dû faire sortir la cour, interrompre le procès, sans doute intimer à l'assesseur de se passer la tête sous la douche puisque celui-ci est rentré fraîchement coiffé, l'air un peu plus éveillé mais visiblement pas gêné pour un sou. Nous n'aurons le résultat des délibérés que le 10/11 à 13h mais j'aimerais également que cet assesseur ait une sanction et je m'y emploierai, juré, craché en l'air. »

J'assistais aujourd'hui de 13h30 à 17h, ainsi que de très nombreux membres de l'ADMD (Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité) au Procès de Mr Jean Mercier, vieil homme de 88 ans atteint de la maladie de Parkinson et revendiquant haut et fort son acte : avoir aidé sa femme âgée de 83 ans à en finir avec ses douleurs. Il passait en appel après avoir écoppé d'un an avec sursis pour non-assistance à personne en danger. Lui, assure l'avoir au contraire aidée et refuse cette condamnation pour non-assistance.
Quelle validité à ces délibérations quand un des membres a dormi pendant toute la séance ? Et si vous vous endormiez sur votre poste de travail, qu'adviendrait-il ? Je souhaite que toutes les lettres que recevra le Président de la Cour d'Appel aboutissent à une sanction exemplaire qui infléchira à l'avenir l'attitude des membres d'une cour. J'ai malheureusement peu de chances de voir mon souhait aboutir, n'est-ce pas ?