La lumière dans le couloir...
Une chanson, le reflet de la lune dans une mare, la portée d'ombres chinoises, un néon pâle, des lampions descendant l'avenue un soir d'Halloween, la lampe d'un téléphone portable, l'ampoule du 3ème étage
Ou bien une métaphore ressassée sur la mort, une croyance mystique, illusion d'optique, erreur de langage, faute de goût, quiproquo
Ou bien encore une caméra saisissant la portée des ombres chinoises dans un couloir projetées par une lampe de téléphone portable, on entend une chanson, les cris joyeux d'enfants défilant dans l'avenue avec des lampions ce soir d'Halloween, on distingue à peine la silhouette qui monte les étages, elle s'arrête un instant devant un poster mural d'une lune se reflétant dans une mare, on la devine inquiète, elle vérifie le numéro de la porte, monte encore, arrive au 3ème étage où l'ampoule du plafond grésille, elle s'arrête, hésite, la main sur le loquet. Elle l'ouvre cette foutue porte ! La caméra la montre aveuglée par un néon pâle.
On sait qu'on va lui tirer dessus. Elle aussi, certainement. Elle se dit que peut-être le destin lui permettra de vérifier si la métaphore de la lumière au bout d'un tunnel est vraie, à moins qu'il s'agisse d'illusions d'optique sur le chemin de la dé-naissance, d'une croyance mystique issue d'une faute de goût, d'une erreur de langage, d'un quiproquo Hitchockien ?