dimanche 30 octobre 2022

Klasma du temps qui passe/ Semaine 2 jour 5

 

 

30 septembre à 11h36 le point saillant à saisir (Virginia Woolf in L’art du roman chapitre Les femmes et le roman)

dans le tournis du temps – on attrape un mot – comme on peut – on le pose – au bord – de soi – d’une ancienne blessure – ou d’un immense ciel bleu – cela devient ciseau – et se régale d’un angle de langue – qui se déplace – et on ne sait rien – de ce qui advient après ( 15h16) – 

 

Contraintes:  noter une phrase ou un bout de phrase entendue ou lue sur les réseaux sociaux, noter la date et l'heure/ écrire un texte de 50 mots ce même jour/ noter l'heure d'écriture en fin de fragment/ pas de ponctuation autre que le tiret/ présentation dans un cadre coloré


samedi 29 octobre 2022

Klasma du temps qui passe/ Semaine 2/ jour 3

 

 

28 septembre 9h12 s’il était possible de promener le perdu ( Cole Swensen dans Poèmes à pied p 75)

on irait çà et là – avec entre les mains – le songe de ce qui fut – les souvenirs et les absents – ce peu de bruits – des pas dans la brume – et tout ce qui échappe – on reprendrait souffle – et on risquerait encore quelques pas – un peu de chaleur – une petite joie –( 16h12)


 

 

vendredi 28 octobre 2022

KLasma du temps qui passe (semaine 1/ jour 4 - 17H11).

"Pourquoi être heureux quand on peut être normal? / Jeannette Winterson."

La majesté du soleil déclinant - sa cocasserie en front d'immeuble - nuages soupirs - paresseux - étales dans le ciel intranquille - liberté des couleurs - nuancier sur fond de gris-violine - douceur étrange d'un soir d'octobre en été - errance de mes pensées oppressées dans un vertugadin métallique- vivre à tout prix - continuer -  s'enquérir du bonheur

jeudi 27 octobre 2022

Klasma du temps qui passe/ semaine 2 jour 1

 

 

26 septembre à 7h32 Juste garder en moi. Tout ce qui m'a fait moi. ( Jean Diharsce/ Facebook)

se complaire dans un monologue – dans le remuement des mots – sur l’écran d’ordinateur – ou sur la page d’un carnet – cela me recentre – ou me plonge dans un abîme – fait tomber les murailles du dehors – écarte les cris des autres – c’est une manière de continuer le chemin – avant de n’être plus – ( 19h10)

mercredi 26 octobre 2022

Klasma du temps qui passe: semaine 1 - jour 1. (16H11).

  "LISIERE / Kapka Kassabova" 

Lisière - frontière de mon corps - de mes errances - du passé sans devenir - spasticité du temps - membres ensevelis - pénombre des mouvements - noirceur des possibles - pourtant - rage au ventre - debout penchée - soleil - ciel bleu au dehors - paillettes au dedans - tectonique de l'espoir - sourire d'un étirement - musique d'une plume - lisière ouverte - croyance -

Codicille:  Partir d'un titre (livre/ chanson/ article...).  En extraire les impressions du moment en 50 mots. Commencer par la lettre "L". Pas de verbes conjugués. Noter l'heure d'écriture.
Choisir la couleur bordeaux. En italiques.


Klasma du temps qui passe/ semaine 2 jour 1

 

26 septembre à 7h32 Juste garder en moi. Tout ce qui m'a fait moi. ( Jean Diharsce/ Facebook)

se complaire dans un monologue – dans le remuement des mots – sur l’écran d’ordinateur – ou sur la page d’un carnet – cela me recentre – ou me plonge dans un abîme – fait tomber les murailles du dehors – écarte les cris des autres – c’est une manière de continuer le chemin – avant de n’être plus – ( 19h10) 

 

 Contraintes: noter une phrase ou un bout de phrase entendue ou lue sur les réseaux sociaux, noter la date et l'heure/ écrire un texte de 50 mots ce même jour/ noter l'heure d'écriture en fin de fragment/ pas de ponctuation autre que le tiret/ présentation dans un cadre coloré

mardi 25 octobre 2022

Klasma du temps qui passe

Fin de réunion / silence retrouvé / soleil déjà haut dans le ciel / température toujours aussi douce pour une fin octobre / fruits et hommes en provision de soleil pour l’hiver /tomates rougissantes sur la terrasse /trompettes des bois séchant au soleil / plat au four (girolles-cèpes-pommes de terre- crème) mijotant / betteraves rouge-bordeau râpées dans un ramequin / agapes assurées / Lanterne d’Halloween, la vigne vierge à l’assaut des murailles / Saison de toutes les richesses à profusion (10h11)

 


Klasma du temps qui passe/ semaine 1 jour 6

 

 
 24/09/22 à 8h15 :    mais vivre, c’était plus fort que pleurer ( Mathilde Roux)
 

promenade intérieure – entre les pensées qui naissent – vont et viennent – sans se soucier de la réalité – puis se perdent – happées dans les méandres du temps – cette phrase affichée sous mes yeux – depuis plusieurs années – et qui aujourd’hui m’émeut plus qu’il ne faudrait – ouvre loin au large – une tendresse pour soi – (17h04)


lundi 24 octobre 2022

klasma du temps qui passe

  Temps gris / Chant du coeur / écho des mots par-delà le silence / vite mais sans hâte / matinée déjà pleine / le ciel la chatte des signes / plénitude des préparatifs, joie, calme / fluidité et plaisir dans les gestes / pensées comme de petits nuages blancs / aussi vides, légères, sans conséquences / puis silence, espace, respirations / mystères des gestes sans efforts / pas de question pas de réponse / pas d'attente donc aucune peur / juste le temps ou peut-être bien l'éternité / (10h11)

Même contraintes que la veille

 

 


 

ENTRE CIEL ET EAU. (I)

      Les vagues affleurent sur
      l'échine
     des galets-coquillages
     frissonnantes elles
     bâillent
     à la frange du sable
     craquelure des formes
     l'écume soupire
     au soleil naissant
     de pâleur habillé
     le ciel tisse ses embrases-enveloppes
     rêve de soie d'un matin perceptible
     sur lit de nuit-pénombre
     plaidoyer mouvant
     d'aquatintes arborées
     bulles d'opales
     étoffe gris-moiré
     va et vient d'une respiration
     barcarolle timide d'une aube
     inconsciente du temps.
    


dimanche 23 octobre 2022

Klasma du temps qui passe

 Silence d'un dimanche dans un petit village / déchiré par le passage d'une moto / Un homme en tenue de chasseur / penché en avant / Encore le silence envahissant / Pensées absentes, simplement à l'affût / temps distendu, minutes d'éternité / sensation de l'air autour de moi, bien qu'immobile / Ni nuage, ni soleil, ciel uniformément gris / Sensation de paix, de temps arrêté / baignant dans un espace-temps infini / consciente de l'immensité / joie pure du moment vécu. (10h11)

 

Contraintes : 77 mots / Idées séparées par des / Pas de verbes / Juste des constats




Klasma du temps qui passe/ semaine 1 jour 4

 

 
 22/09/22 se saisir de l’extrême proche (Mario Giacomelli 9h 56)
 quoi regarder – quoi écouter – ne pas décider – se laisser rayer les oreilles – brûler les yeux – abstraire le réel – sans recherche d’esthétique – sans désir d’absolu – un journal d’images – visuelles ou sonores – dans la brièveté de la fleur – qui s’ouvre – à la lumière – ou se referme – au coucher du soleil – cela suffit – ( 16h 21)
 

 



jeudi 20 octobre 2022

Klasma du temps qui passe/ semaine 1 jour 3

 
21/09/22 à 11h J'écris parce que la vie est intéressante à écrire. ( Fabienne Swiatly sur Facebook)
que faire d'autre — que poser des mots — que l'on ne savait pas vouloir écrire — se délester de ce qui émerge — au milieu du cercle des heures — hors de toute pensée consciente —loin de toute idée — laisser se dissoudre le flou — sucer le noyau des mots — comme ça —pour rien — (16h10)
 Contraintes: noter une phrase ou un bout de phrase entendue ou lue sur les réseaux sociaux, noter la date et l'heure/ écrire un texte de 50 mots ce même jour/ noter l'heure d'écriture en fin de fragment/ pas de ponctuation autre que le tiret/ présentation dans un cadre coloré

mardi 18 octobre 2022

Interlude 1.1 p.5 Soupirant comme un dormeur la mer Entre ciel et mer

à partir de la phrase : "...sighing like a sleeper whose breath comes and goes inconscioulsy" The sea was indistinguishable from the sky"

Soupirant comme un dormeur

la mer et le ciel vaguement

l'un après l'autre -le rêve

au fur et à mesure -le souffle

la mer et le ciel indissociables

une ligne sombre indéchiffrable

violetée

la barre du ciel blanchissant -s'évasant

fugitivement la mer

perpétuellement le ciel

un fin voile de vague

graduellement ondoyant

le vent en va-et-vient

en salves indétectables

repoussant vainement

cet espace froid, vide

des lieux concis

dépourvus d'adverbes

qui laisse sur le sable

qui laisse à l'horizon

vaguant à sa guise

une vénusté douce

une douleur écumée

évanouie dédaigneuse

la mer et le ciel inconsolables

un amour inutilisable


ma traduction

Les vagues  traduction premier fragment. MPR 12/10/2022

 

Le soleil n'était pas encore levé. La mer ne se distinguait pas du ciel à ceci près que celle-ci ondulait légèrement comme si elle contenait un tissu plissé.

Au fur et à mesure que le ciel s'éclaircissait, une ligne sombre s'étendait à l'horizon, séparant la mer du ciel, tandis que la toile grise se striait de puissants mouvements, qui s'avançaient l'un après l'autre, sous la surface, se succédant, se poursuivant, perpétuellement.

En approchant du rivage, chaque bande s'élevait, se ramassait, se cassait  laissant un fin voile d'eau blanche sur  le sable. La vague s'arrêtait et se retirait à nouveau, soupirant comme un dormeur dont la poitrine se gonfle et s'abaisse inconsciemment.

Les vagues traduction premier fragment. MPR 12/10/2022

Le soleil n'était pas encore levé. La mer ne se distinguait pas du ciel à ceci près que celle-ci ondulait légèrement commesi elle contenait un tissu plissé. Au fur et à mesure que le ciel s'éclaircissait, une ligne sombre s'étendait à l'horizon, séparant la mer du ciel, tandis que la toile grise se striait de puissants mouvements, qui s'avançaient l'un après l'autre, sous la surface, se succédant, se poursuivant, perpétuellement. En approchant du rivage, chaque bande s'élevait, se ramassait, se cassait laissant un fin voile d'écume blanche sur le sable. La vague s'arrêtait et se retirait à nouveau, comme le souffle d'un dormeur dont la poitrine se gonfle et s'abaisse inconsciemment.

Petit à petit la ligne sombre à l'horizon s'éclaircit comme lorsque la lie se dépose au fond des vieilles bouteilles de vin et rend au verre sa translucidité verte, ou comme si le bras d'une femme allongée sous l'horizon levait une lampe et que des barres droites blanches, vertes et jaunes se déployaient à travers le ciel comme les nervures d'un éventail. Puis le bras leva la lampe plus haut et l'air devint fibreux, et se déchira de la surface verte en flammèches et lueurs tremblotantes aux fibres rouges et jaunes comme les flammes fumantes et crépitantes d'un feu de joie.

lundi 17 octobre 2022

à grande eau

à grande eau,

la mer se chiffonnait comme une étoffe pleine de plis

la mer se chiffonnait comme un mouchoir bien serré

l’étoffe craquelée de plis serrés

la fourrure de l’étoffe des flots

pour emprisonner les rêves

la mer chiffonnée d’eaux sombres

ou des plis des habitudes

là où se glissent des grains de sable

au sein de périls vagues

 

Contraintes: travail sur un détail de la traduction des Vagues de Virginia Woolf/ commencer par à ( lien avec mes autres klasmas)/  utilisation de la lexithèque/ pas de ponctuation/ pas de majuscule/ dix vers/ 60 mots/ recherche sur la notion de répétition

 

 

vendredi 14 octobre 2022

Nouvelles

 

Une nouvelle page s'ouvre dans le travail sur les klasmas celle d'écrire en résonance d'un texte d'écrivain·e. Et comme la difficulté nous pousse toujours plus loin, l'autrice choisie est Virginia Woolf, et le texte est en langue anglaise ( bien sûr!). Dans un premier temps, nous nous frottons à la traduction d'un passage , then nous écrirons un klasma en écho avec le fragment étudié... Travail passionnant (au vu de la première séance) et l'entrée dans la langue plus intense. Le chantier démarre avec The waves.

En outre, nous tentons d'écrire un" klasma du temps" chaque jour, avec une contrainte d'heure, de mots... et d'autres plus personnelles. Ils apparaîtront bientôt sur ce blog...



vendredi 7 octobre 2022

RIVES (revisitées.)

     Les interstices s'immobilisent
                                                    les intervalles se taisent
                                                     Le  SILENCE attend
                                                                        fiévreux
     La source chuchote
                                    alcaline
     Les notes dorées
                               sur les pierres alanguies
                                    piquées de fleurs
                                                               et d'herbes folles
     Dans l'air flotte
                             la poésie des brins de mousse
                                                                           fébriles
                                                                           noyés de l'ombre des grands pins

                                                S'ASSEOIR
                                                ATTENDRE
                                                                  les yeux fermés
     que glissent en moi les atermoiements
                                                                 de l'écorce poreuse
     Elle qui vit
                      au rythme du Soleil et du coeur de la Lune
                                            
                                              ATTENDRE
     et respirer l'humeur
                                    de la rivière
     perpétuer le mouvement
                                            de l'eau
                                                        d'un battement de cils

                                            ATTENDRE
     laisser son coeur déambuler
                                            COMPRENDRE
     que de là s'élève le sacré.