mardi 18 octobre 2022

Interlude 1.1 p.5 Soupirant comme un dormeur la mer Entre ciel et mer

à partir de la phrase : "...sighing like a sleeper whose breath comes and goes inconscioulsy" The sea was indistinguishable from the sky"

Soupirant comme un dormeur

la mer et le ciel vaguement

l'un après l'autre -le rêve

au fur et à mesure -le souffle

la mer et le ciel indissociables

une ligne sombre indéchiffrable

violetée

la barre du ciel blanchissant -s'évasant

fugitivement la mer

perpétuellement le ciel

un fin voile de vague

graduellement ondoyant

le vent en va-et-vient

en salves indétectables

repoussant vainement

cet espace froid, vide

des lieux concis

dépourvus d'adverbes

qui laisse sur le sable

qui laisse à l'horizon

vaguant à sa guise

une vénusté douce

une douleur écumée

évanouie dédaigneuse

la mer et le ciel inconsolables

un amour inutilisable


ma traduction

Les vagues  traduction premier fragment. MPR 12/10/2022

 

Le soleil n'était pas encore levé. La mer ne se distinguait pas du ciel à ceci près que celle-ci ondulait légèrement comme si elle contenait un tissu plissé.

Au fur et à mesure que le ciel s'éclaircissait, une ligne sombre s'étendait à l'horizon, séparant la mer du ciel, tandis que la toile grise se striait de puissants mouvements, qui s'avançaient l'un après l'autre, sous la surface, se succédant, se poursuivant, perpétuellement.

En approchant du rivage, chaque bande s'élevait, se ramassait, se cassait  laissant un fin voile d'eau blanche sur  le sable. La vague s'arrêtait et se retirait à nouveau, soupirant comme un dormeur dont la poitrine se gonfle et s'abaisse inconsciemment.

Les vagues traduction premier fragment. MPR 12/10/2022

Le soleil n'était pas encore levé. La mer ne se distinguait pas du ciel à ceci près que celle-ci ondulait légèrement commesi elle contenait un tissu plissé. Au fur et à mesure que le ciel s'éclaircissait, une ligne sombre s'étendait à l'horizon, séparant la mer du ciel, tandis que la toile grise se striait de puissants mouvements, qui s'avançaient l'un après l'autre, sous la surface, se succédant, se poursuivant, perpétuellement. En approchant du rivage, chaque bande s'élevait, se ramassait, se cassait laissant un fin voile d'écume blanche sur le sable. La vague s'arrêtait et se retirait à nouveau, comme le souffle d'un dormeur dont la poitrine se gonfle et s'abaisse inconsciemment.

Petit à petit la ligne sombre à l'horizon s'éclaircit comme lorsque la lie se dépose au fond des vieilles bouteilles de vin et rend au verre sa translucidité verte, ou comme si le bras d'une femme allongée sous l'horizon levait une lampe et que des barres droites blanches, vertes et jaunes se déployaient à travers le ciel comme les nervures d'un éventail. Puis le bras leva la lampe plus haut et l'air devint fibreux, et se déchira de la surface verte en flammèches et lueurs tremblotantes aux fibres rouges et jaunes comme les flammes fumantes et crépitantes d'un feu de joie.

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