mardi 31 juillet 2018

Silence

Il y aurait peu de mots, juste une parole brève.
Le sacré serait la voix du silence. Ici, là-bas.
D'où naissent les choses de l'esprit, d'où l'on vient, où l'on repart pour toujours.
Se retirer du verbe. Il n'y a que les bavards pour assurer qu'au commencement était le Verbe.
Ici-bas, au-delà, alors la poésie.
Alors la paix-ésie
tant bien même serait-il rassurant de continuer à s'agiter, secouant les syllabes et les gestes pré-verbaux.

Silence.




jeudi 26 juillet 2018

Quelque chose de sacré sans doute. # 13.

    


 
      Le goût du sacré?  Aurais-je dû le trouver en épelant le nom de La Chaise-Dieu? Je réponds immédiatement "Non"! C'est un sacré qui ne m'interpelle pas trop bouffi de certitudes, d'immobilisme et de rigueur.
     Non, ce goût-là, je l'ai rencontré dans toutes les haltes, les interstices, les intervalles qui  ont étayé mon parcours. Au creux des sources claires et de leur chant cristallin, le long des chemins tortueux, de leurs bordures de pierres sèches piquées de fleurs et d'herbes folles. A l'ombre des grands pins du bois de Jagonard. M'asseoir à leur pied, prendre racine en quelque sorte a souvent été une réponse à la supplique lancée par un quelconque dieu. A moi de donner l'offrande de ma respiration, le souffle de mon apaisement dans cet espace majestueux, empreint de magie, propice au recueillement, au spirituel, loin des bruits et des lumières du monde.
     La poésie de la forêt qui se terre sous chaque brin de mousse, calée contre l'écorce rugueuse des arbres, qui respire et qui vit au rythme du soleil ou de la lune, au rythme du cœur aux abois de celles et ceux qui qui s'y cachent pour s'aimer, pour pleurer, rire ou contempler.
     Prendre son temps, respirer l'humeur changeante et mutine de la petite Dorette  qui continue de couler des jours heureux d'amont en aval jouant de son pouvoir de séduction sur mes sens en sommeil. Perpétuer l'attente du visible et de l'invisible. Continuer la route qui m'emmène vers le petit cimetière là où les lumières de la mort jouent avec les ombres de la vie, là où les renoncules et les oeillets ont le langage du souvenir.

mercredi 25 juillet 2018

Carte postale

Je suis là sous l'astérisque noir!  dans la fraicheur de la maison de pierres...
Cherchez bien!!!
Bises à tous

lundi 9 juillet 2018

AU FIL DE MA CARTOGRAPHIE.

Ma balade de ce dimanche où j'aurais pu croiser Laura-Solange au détour de l'auberge ou derrière l'étal d'un Bouquiniste.


Le cimetière de Bonneval.
Au départ de Bonneval.
Le cimetière de Bonneval.
 
L'église de Bonneval.
 
Effet d'optique
   
L'étang du Breuil.
                                               

dimanche 8 juillet 2018

Bonneval et la Dorette

J'ai emprunté  la carte de Linette, chiné un peu à la Chaise-Dieu où une grande brocante s'étalait dans la grande rue, puis suis partie sur une route décrite dans un de ses textes et ai découvert un lieu plein de poésie et j'ai imaginé Linette sur les rives de la Dorette dont elle nous parle avec tant de chaleur! J'ai pris quelques photos en pensant à elle et la remercie grandement de m'avoir fait découvrir ce petit coin où je reviendrai sûrement! ( Il y a une auberge où les menus ont l'air délicieux...!) et j'ai repris ses mots....



Partir par l'étang du Breuil, l'antichambre de la départementale 20 toute en lacis entre les prés batifolant du vert au bleu, du blanc au jaune, mariant les marguerites et les bleuets, les coucous et les boutons d'or, les épilobes et les grandes digitales au fil des heures et des saisons.  Etroite, elle erre en somnambule entre des murets de pierre posés là en désordre les nuits de pleine lune. 






  















  La route continue de descendre, incise les verts et les marron, surplombe un cimetière inoffensif, une pancarte blanche et enfin un nom tout en rondeur "Bonneval"; bon vallon, bonne vallée, accueillant, tassé autour de sa chapelle, sa mairie, de son auberge "La Dorette" du nom de la petite rivière qui coule en contrebas, et de sa maison d'hôtes "Chez Valentin". Un hameau de carte postale où le temps semble s'être arrêté. Une carte postale où j'ai griffonné mon nom quelque part pour ne rien oublier.



   



















C'est l'histoire d'une si petite rivière qui paresse et procrastine entre les herbes folles. Insoumise, elle se rit d'un tracé rectiligne et lui préfère les courbes élégantes, les coudes qui l'égratignent ou les boucles mutines. La Dorette puisqu'il en est ainsi naît quelque part près des sources ferrugineuses de La Souchère en amont de Saint Victor sur Arlanc avant que de s'enfoncer dans la forêt, ressurgir entre les pierres, miroiter au soleil de ses gouttelettes dorées et continuer son cours.



 Elle invite mon vague à l'âme, me possède par enchantement, s'offre à moi de son rire cristallin. Elle s'insinue, fiévreuse et entêtée, m'oblige à la courser et impudique je lui offre un orteil qui joue avec les phasmes ou bien les scarabées rutilants. Elle espère, elle attend aguicheuse, elle pétille puis fatiguée du spectacle et du rôle qu'elle a à assumer, elle s'endort bercée par le bruissement des marguerites.

vendredi 6 juillet 2018

L'avenir de votre passé

Comme dirait le slogan commercial de l'un de mes fournisseurs de boîtes d'archives : "L'avenir de votre passé"
Je vous signale un site fort joli avec des vrais morceaux de passé dedans, "

Bibliothèque numérique en histoire des sciences et des techniques:


Notamment pour celles et ceux qui auraient besoin de savoir comment on détruisait les blattes en 1908 ou bien quelle était la météo du mois de juillet 1874, on sait pas, ça peut servir.

Voici le lien
CNUM