vendredi 22 novembre 2013

T'ECRIRE

T'écrire ces mots
symbiose ouatée
blancheur marmoréenne
fendre l'espace- temps
qui sépare nos corps et nos bouches
avaler la poussière- feutrine
de ton cadavre
gelé
dans l'eau du fleuve
me lover contre les cendres
brunies
d'absence
te parler à voix basse
et ne pas déranger les poissons- lune
qui se souviennent
ne pas sombrer
deviner un rire
interrompu
effleurer tes paupières lourdes
des larmes gouttes- d'eau
que j'essaime
sur la béance de nos rives
danser et deviner
tes pas
écouter le piano saule- pleureur
d'une Gymnopédie
inachevée
m'asseoir tout près de toi
et défier le silence.

LE CIEL EST PAR- DESSUS LE TOIT...



CHAVANELLE SOUS LA NEIGE, UN PETIT GOUT D'ENFANCE....

tombé pour la France


jeudi 21 novembre 2013

Et ce matin, un rayon de soleil et un froid intense



Sur l'autre colline




Les arbres ont souffert, les marcesçantes charmilles, le pêcher de vigne qui s'est coupé en 2, mais les charmantes mésanges sont de retour dans la mangeoire.

mercredi 20 novembre 2013

Enfin, elle est là !

Des framboises un 18 novembre, des tomates au jardin, des roses en fleur voilà qui me semblait tout à fait aberrant et absurde. Nous voici enfin dans une situation climatique de saison. Réjouissons-nous de retrouver les hivers de nos enfances



pergola en splendeur

Arbre protégeant une voiture

Piéton ayant retrouvé l'usage de ses jambes


A vous toutes, tous avec mon plus beau sourire réjoui et mes mirettes émerveillées.

jeudi 14 novembre 2013

Malentendus

Voici le travail que j'ai réalisé  lors des ateliers animés par Bertrand Leclair au mois d'octobre. J'ai légèrement détourné la consigne de départ, qui était de faire un remake d'une nouvelle existante, puisque je suis partie de la pièce d'Albert Camus "Le malentendu" . J'ai gardé l'intrigue et l'ai insérée dans une nouvelle tout en l'actualisant.

 Mercredi 2/10
En regardant le ciel , aussi empli de taches sombres que le tampon buvard qui trônait sur le bureau de mon grand-père , je me dis que mon séjour ici est sur le point de prendre fin. Mon travail de recherche est pratiquement achevé, je peux partir et poursuivre mon voyage mais voilà, on remet au lendemain ce qui pourrait être fait à l'instant et on se trouve entrainé dans une affaire que l'on n'espérait pas.Hier soir, prenant mon repas au restaurant de l'hôtel , je me suis mis à parler avec une jeune femme qui, tout en mangeant, lisait à une table près de la mienne. Elle a fait tomber son signet – j'adore les signets – je l'ai ramassé et en ai profité pour regarder le titre du livre qui l'absorbait : Antigone de Henry Bauchau, que j'avais lu quelque années auparavant. La conversation s'est alors engagée et nous avons échangé quelques mots sur cet auteur que nous aimions tous deux. Je lui ai parlé de ses Journaux d'écrivain qui accompagnaient ses romans , donnant un éclairage sur l'écriture du livre et les strates qu'ils en révélaient. La fin du repas s'est écoulée sur quelques généralités puis elle me confia que son mari devait la rejoindre le lendemain matin. J'aie perçu une certaine inquiétude dans son propos mais n'ai su y lire que l'angoisse afférente à une attente intense. Je n'ai pas posé de questions – je pose rarement des questions – et lui ai souhaité une bonne nuit avant de rejoindre ma chambre et poursuivre la mise au clair de notes préparatoires à l'écriture d'un prochain livre.
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On peut lire  la suite de cette nouvelle sur le site:
https://docs.google.com/document/d/1vKiU-AqD1cW2n-glVwB9Kft2IV_uLv1HHURjOQEWZ4k/edit?usp=sharing