symbiose ouatée
blancheur marmoréenne
fendre l'espace- temps
qui sépare nos corps et nos bouches
avaler la poussière- feutrine
de ton cadavre
gelé
dans l'eau du fleuve
me lover contre les cendres
brunies
d'absence
te parler à voix basse
et ne pas déranger les poissons- lune
qui se souviennent
ne pas sombrer
deviner un rire
interrompu
effleurer tes paupières lourdes
des larmes gouttes- d'eau
que j'essaime
sur la béance de nos rives
danser et deviner
tes pas
écouter le piano saule- pleureur
d'une Gymnopédie
inachevée
m'asseoir tout près de toi
et défier le silence.