Quatre années.
Quatre années durant
lesquelles et malgré votre absence, votre âme m'accompagne et me
fortifie. Cette nuit encore, je me suis réveillée
avec cette sensation de bien-être, de paix profonde, d'harmonie avec
moi-même : je vous parlais, vous disant comme vous m'accompagniez
depuis tant d'années et vous citant le passage relu hier de
« Disparaître » (livre imparfait que j'adore) de B.
Leclair sur l'âme d'une corde, ce filin sur lequel vient se tresser
la chair et qu'il est vital de voir apparaître (lorsque se
distendent ces « tôles » mentales, « taules »
mentales, idées toutes faites, stéréotypes qui nous enferment et
nous limitent) sans pour autant que l'âme soit blessée.
Il fait un délicieux temps d'automne, chaleur très
douce, lumière incomparable qui me rappelle la douceur de nos
échanges. Vous êtes si près.
Vous
citerais-je encore B Leclair pour approcher au plus près de tout ce
qui n'en finira jamais de déborder
la parole.
« La matière qui précède la parole des hommes,
l'émotion qui précède la parole de chaque enfant. Tout ce qui nous
échappe dans nos mots et à quoi pourtant nous n'échappons pas,
même à s'enfouir la tête dans le ciment des stéréotypes. »
Aucune douleur en cet automne de ma vie et vous y êtes
pour beaucoup.