à partir de la phrase : "...sighing like a sleeper whose breath comes and goes inconscioulsy" The sea was indistinguishable from the sky"
Soupirant comme un dormeur
la mer et le ciel vaguement
l'un après l'autre -le rêve
au fur et à mesure -le souffle
la mer et le ciel indissociables
une ligne sombre indéchiffrable
violetée
la barre du ciel blanchissant -s'évasant
fugitivement la mer
perpétuellement le ciel
un fin voile de vague
graduellement ondoyant
le vent en va-et-vient
en salves indétectables
repoussant vainement
cet espace froid, vide
des lieux concis
dépourvus d'adverbes
qui laisse sur le sable
qui laisse à l'horizon
vaguant à sa guise
une vénusté douce
une douleur écumée
évanouie dédaigneuse
la mer et le ciel inconsolables
un amour inutilisable
ma traduction
Les vagues traduction premier fragment. MPR 12/10/2022
Le soleil n'était pas encore levé. La mer ne se distinguait pas du ciel à ceci près que celle-ci ondulait légèrement comme si elle contenait un tissu plissé.
Au fur et à mesure que le ciel s'éclaircissait, une ligne sombre s'étendait à l'horizon, séparant la mer du ciel, tandis que la toile grise se striait de puissants mouvements, qui s'avançaient l'un après l'autre, sous la surface, se succédant, se poursuivant, perpétuellement.
En approchant du rivage, chaque bande s'élevait, se ramassait, se cassait laissant un fin voile d'eau blanche sur le sable. La vague s'arrêtait et se retirait à nouveau, soupirant comme un dormeur dont la poitrine se gonfle et s'abaisse inconsciemment.
Les vagues traduction premier fragment. MPR 12/10/2022
Le soleil n'était pas encore levé. La mer ne se distinguait pas du ciel à ceci près que celle-ci ondulait légèrement commesi elle contenait un tissu plissé. Au fur et à mesure que le ciel s'éclaircissait, une ligne sombre s'étendait à l'horizon, séparant la mer du ciel, tandis que la toile grise se striait de puissants mouvements, qui s'avançaient l'un après l'autre, sous la surface, se succédant, se poursuivant, perpétuellement. En approchant du rivage, chaque bande s'élevait, se ramassait, se cassait laissant un fin voile d'écume blanche sur le sable. La vague s'arrêtait et se retirait à nouveau, comme le souffle d'un dormeur dont la poitrine se gonfle et s'abaisse inconsciemment.
Petit à petit la ligne sombre à l'horizon s'éclaircit comme lorsque la lie se dépose au fond des vieilles bouteilles de vin et rend au verre sa translucidité verte, ou comme si le bras d'une femme allongée sous l'horizon levait une lampe et que des barres droites blanches, vertes et jaunes se déployaient à travers le ciel comme les nervures d'un éventail. Puis le bras leva la lampe plus haut et l'air devint fibreux, et se déchira de la surface verte en flammèches et lueurs tremblotantes aux fibres rouges et jaunes comme les flammes fumantes et crépitantes d'un feu de joie.