lundi 14 décembre 2020

DEBOUT/ 4.

La nuit frileuse accroche ses serments aux rebords des fenêtres. Et les lumières-lucioles ponctuent les vitres-caillebotis. Promeneuse immobile j'assiste à ce moment figé. Le Temps accueille les étoiles déshabille le jour. Un frisson coloré glisse le long des murs envahit mes paupières. La nuit fantôme et sa musique m'étranglent. Inaltérables songes, pensée naufrage, le vent tourbillonne les sédiments farfadets. Dansent leurs bras échevelés. Je m'accroche à la lune insolente et timide. Ma main conque cabossée retient son image, miroir de mes turbulences. Tournent les aiguilles, le sommeil métamorphose clignote.

3 commentaires:

Ange-gabrielle a dit…

Il ne faut jamais croire aux serments de la nuit, le jour les détricote ; s'accrocher à la lune insolente et timide, ça oui, elle est très fidèle, elle ...Ce soir c'est Nouvelle Lune, pleine de promesses prochaines. Je t'embrasse à ta fenêtre.

MarieBipe REDON a dit…

"La nuit fantôme et sa musique m'étranglent". Et Tu es mûre pour faire un texte avec seulement des mots-composés. Ils pourraient ne pas nous sauter à la gorge, ni à la tienne, tu les sucrerais au miel de tilleul et tu dirais aux fantômes d'aller se faire voir ailleurs.

Laura-Solange a dit…

On se croirait aux portes d'un texte fantastique... c'est superbe!