samedi 25 mars 2023

à vif

 

à vif

le corps et la langue comme

des échardes — ce quelque chose qui transperce

et qui de l’intérieur de soi

peut déchirer l’intime de l’autre

alors desserrer l’imperceptible blessure entre les soi

comme entre les mots les césures créent le souffle

avoir besoin de rien qu’un abandon de blanc

pour protéger son amas de moi

des lancinantes ciselures cachées

 

klasma écrit en écho à ma traduction ( interlude 4 deuxième partie) des Vagues de Virginia Woolf: 

Ils chantaient comme si le contour de leur être était aiguisé et aurait pu couper, fractionner la douceur de la lumière bleu-vert, l'humidité de la terre mouillée... 

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah vraiment ! Tout y est à sa juste place. Ne pas manger l'autre comme disait Marie balmary à propos de la pomme, la fameuse pomme. Hier j'ai fait deux heures de biodanza. J'ai expérimenté ça aussi. Mon amas de moi et les blessures entre les soi. Vraiment super bien VU et dit.

Laura-Solange a dit…

Merci Anonyme!
Et je ne sais pas ce qu'est la biodanza...

Anonyme a dit…

Anonyme c'est Bipe. Biodanza c'est une pratique de danse émue et avec toutes ces histoires de distance et de rapprochement. Ça fait beaucoup expérimenter ce rapport au corps de l'autre et à son propre territoire.