vendredi 3 mars 2023

Chemins de traverse

Pour me rappeler à vous et partager des moments de tendresse, quelques mots écrits hier soir, de ma fenêtre. Il me faut reprendre l’écriture, lentement, laborieusement, laisser remonter les images, les impressions fugitives comme ces bourgeons qui « savent » le printemps bien avant que nous nous en apercevions. Désolée pour cette longue absence, l’hiver de la saison et de l’âge m’avaient « gelée », recroquevillée, je ne savais plus que lire vos mots pour m’y réchauffer.

« Une belle lumière du soir, non plus une lumière d’hiver,

celle-ci est plus bleue, plus vibrante que les violets, orangés d’un coucher de soleil hivernal

dont on sent la dureté annonciatrice de la morsure de la nuit.

Aucun souffle d’air, une lumière douce, difficile à définir.

Ici, derrière la fenêtre de chambre ouverte,

(rue J d’Arc, c’était au-dessus du cerisier que j’écrivais mais toujours collée à une fenêtre, sur ma gauche), je ne ressens pas du tout de froid, les t° glaciales le matin se sont beaucoup radouci en journée.

Le long du Roubion, pâquerettes, primevères, bourgeons des arbres ... tout sort timidement, rien n’explose encore mais sort à peine la tête pour se protéger des nuits froides, pas folles les plantes.

Je viens de m’accouder à la fenêtre pour tenter de découvrir les mots et écrire cette lumière.

Rien à faire, « j’entends » les oiseaux pépier, je perçois comme une sorte de « rumeur », des ondulations au-dessus des cheminées, pas de la fumée, de la chaleur qui irradie, mais rien sur la lumière.

Ou peut-être si : transparente,

oui, ciel blanc traversé d’une lumière transparente comme de l’eau claire qu’on peut entendre dans le silence.

Le soleil doit être sur l’horizon, là-bas, derrière la ligne du vieux village, au-delà des collines, mais sans rougeoyer.

C’est tendre, paisible et fait du bien ».

 

 


 PS : la photo est aussi pauvre que mes mots, tout est beaucoup plus bleu et lumineux, plus beau quoi !


2 commentaires:

MarieBipe REDON a dit…

Merci pour ce rappel à toi et à nous. tu manques beaucoup. on a beau dire, rien n'y fait. à bientôt de venir écrire avec toi. une ambassadrice vient sous peu j'ai ouï dire. que les pâquerettes et la lumière poussent sous tes doigts et que cet atelier si fécond continue sa fabrique d'images. je viens d'ouvrir des cahiers, un qui date des premiers temps où Lionel nous disait d'écrire un journal entre deux séances, et un autre, un cahier rouge avec un bonhomme vert en découpe que tu m'avais ramené de Berlin. quelques pépites (je trouve) à l'intérieur, et comme on disait l"autre jour avec Laura Sol "on n'a pas fait tour ça pour rien". des bises Chère Ange Gabrielle et que les mots soient avec toi.

Laura-Solange a dit…

"C’est tendre, paisible et fait du bien"
Tes mots font du bien aussi... Contente de te retrouver entre ces lignes...