jeudi 31 octobre 2013
Bol d'air
Le village de Bourdeaux cet été, champ de lavande au 1° plan, beffroi et vieux village, pans de murs du vieux château (filtre aquarelle).
Synclinal perché de la forêt de Saoû à gauche, on aperçoit les Trois Becs et le Pré de l'Âne juste avant le col de la Chaudière. A droite du col, début de la chaîne de Couspeau.
C'est simple : quand j'arrive ici, je suis "chez moi" et tout est simple
mercredi 30 octobre 2013
Troublante Afrique
Remake d'après "Contes de la bécasse" de G de Maupassant, "Un coq chanta"
"Mademoiselle Adeline Bayle l'avait remarqué à l'un des séminaires où son laboratoire pharmaceutique invitait les prescripteurs, chefs de clinique privée, chirurgiens promis à une brillante carrière ... Ils avaient échangé leurs mails et numéros de téléphone et, discrètement au début, elle s'arrangeait pour lui faire envoyer les invitations à tous les séminaires qu'organisait le laboratoire qu'elle dirigeait. "
Si vous voulez connaître la suite, cliquez sur le lien ci-dessous :
lundi 28 octobre 2013
Lettre à un jeune ami
(Remake issu
de la lecture de Rainer Maria Rilke, « lettres à un jeune poète »,
Nrf, Gallimard, 1993. La lettre est celle du 23 décembre 1903, p. 73-83 de cette édition). je viens de découvrir et de lire sur le blog à l'instant (30oct 17h) vos travaux de 2010 sur les lettres en lien avec Rilke et même (!!!) avec cette lettre du 23 déc; merci à Ange-Gabrielle de me l'avoir signifié ce matin; j'ai 3 ans de retard...)
29 juillet 2003
Mon cher monsieur Nellic,
Il
ne faut pas que vous restiez sans un mot de moi alors que le mois d’août
approche et que la solitude, au milieu de la ville désertée, vous pèsera
davantage qu’à l’ordinaire. Mais si vous remarquez qu’elle est plus vaste que
d’habitude, réjouissez-vous, car que serait la solitude sans grandeur ? Il
n’y a qu’une solitude, elle est lourde, et il n’est pas facile de la supporter,
il arrive à tout le monde de vivre des heures et des jours qu’on voudrait
échanger contre une présence même banale, anodine, fût-elle avec le premier
venu, avec la personne la plus indigne. Mais dans ces jours, la solitude ne
fait que croître, elle est douloureuse, elle endolorit le corps et l’âme même de
la personne la plus volontaire. Que cela ne vous abuse pas. Ce qui est
nécessaire, c’est seulement ceci : la grande solitude intérieure. Pénétrer
en elle, voilà à quoi il faut parvenir. Rester seul, lorsque les autres autour
de vous vont et viennent dans des affaires sans importance, paraissent très occupés, très entourés. Mais quand on s’aperçoit que leurs agitations sont vaines, et qu’ils n’ont que peu de lien avec la vie,
pourquoi continuer à les envier ? Observez-les à partir d’un œil neuf,
sans les mépriser.
Pensez,
cher Monsieur, au monde que vous portez en vous, à vos souvenirs, à vos
conceptions de votre avenir, aux scènes que vous vous inventez, là, étendu sur
votre lit, face à votre bureau, ou en marchant. Ces pensées et les sensations
qu’elles suscitent doivent attirer toute votre attention et avoir le soutien de
tout votre amour. Ne perdez pas votre temps et votre énergie à expliquer aux
autres votre vie intérieure, elle les effraierait, ils la confondraient avec leur anxiété et vous couperaient la parole.
La
condition dans laquelle il vous faut vivre maintenant est débarrassée de tous les préjugés.
Et puis, ce que vous éprouvez, cher Monsieur Nellic, vous l’eussiez éprouvé un jour ou l’autre, quand l’aube de la vie ébauche ses ombres.
Et puis, ce que vous éprouvez, cher Monsieur Nellic, vous l’eussiez éprouvé un jour ou l’autre, quand l’aube de la vie ébauche ses ombres.
Vous
voudriez croire en Dieu, mais n’y parvenez pas. S’il n’était pas
déjà là dans votre enfance, ni plus tard, dans vos visites des temples, c’est
que vous ne le possédez pas, tout simplement. Il a
toujours été absent, alors à quoi bon le quêter ? Ne le déplorez pas. Qu’est-ce qui vous empêche de
l’inventer, de le voir dans cet arbre dont vous êtes la feuille, dans ce lac
dont vous êtes une ridule ? Construisez-le, il n’attend que votre
présence, pour exister enfin.
Vous
soulevez dans votre lettre une "épreuve" qui
vous "engloutit au fond de l’abîme", écrivez-vous. La rupture avec votre ami. Elle vous a pris au dépourvu tant votre amour – dites-vous - était transgressif, inexplicable,
un coup de foudre qui vous a donné la force de rompre avec votre famille, qui
vous a aussi éloigné de votre sœur tant aimée qui ne veut plus vous voir. Que de
sensations et de mots convenus mon jeune ami ! La transgression,
l’inexplicable rapprochement des corps, ne se pensent et ne se vivent que parce
qu’ils sont bornés, normalisés, tout un
chacun est amené à ressentir ce que vous ressentez,il n'y a rien d'intime, en cela, d’autres que vous, avant vous (des amis, la littérature, le
cinéma…) vous ont appris à désirer ce désir-là.
Ne rejetez toutefois pas le désir. Il est
l’espace de votre solitude. Ce qui lui donne une issue, un
futur, sa sensualité.
J’ai
75 ans. Je n’associe plus d’objet au désir, il est en moi, et son espace demeure intact,
vierge. Je ne puis plus compter sur les apparences, voyez-vous, je ne suis plus
quelqu’un dont on dirait qu’il est séduisant. Mon corps faillit souvent, il a
ses propres maux. Mais qu’est-ce merveilleux de vieillir ! Les dés sont
jetés. On ne peut plus tricher.
Les
années passées ont été pour moi un combat pour admettre la solitude,
vivre avec elle, l’apprivoiser. M’en faire une amie. J’ai longtemps lutter,
chercher l’âme sœur, la complice, l’Amie.
Là.
Dehors.
Chez
les êtres qui me rassuraient, chez des femmes conformées aux désirs des hommes. Maintenant, je conçois
que j’étais conventionnel, irrésolublement.
Et je
restais passionné par la présence vacante, par la lueur vacillante du désir de
mon désir. Je ne l’aimais pas cette femme sans condition, je ne la comprenais pas, je ne voulais
pas entendre sa voix qui me ramenait à ma solitude. A mon désir sans objet, sans elle.`
Vous
êtes jeune mon ami, vous avez cette chance de pouvoir gagner du temps,
d’apprendre vite. Votre solitude est votre maître. Exigent. Mais bienveillant.
Réjouissez-vous
de vivre ce mois d’août. Abandonnez-vous.
dimanche 27 octobre 2013
mercredi 23 octobre 2013
hors de soi
"Hors de soi" s'inspire de "Sommeil" de Haruki Murakami, nouvelle dans le livre L'éléphant s'évapore, éditions 10/18, 2008.
Début :
"VOILA 117 JOURS QUE JE SUIS HORS DE MOI.
Je ne parle pas de surmenage, d'énervement, de fureur. Je suis tout simplement hors de mon corps. Je peux à volonté me détacher de mon enveloppe physique.
Etre hors de soi, je l'ai vécu durant des années. J'enchainais les activités du matin au soir, ou plus exactement d'un matin au suivant."
La suite en appuyant sur le lien suivant :
https://drive.google.com/file/d/0B9RgCz7F4uZtdWEwbF95WjRBMGM/view?usp=sharing
Début :
"VOILA 117 JOURS QUE JE SUIS HORS DE MOI.
Je ne parle pas de surmenage, d'énervement, de fureur. Je suis tout simplement hors de mon corps. Je peux à volonté me détacher de mon enveloppe physique.
Etre hors de soi, je l'ai vécu durant des années. J'enchainais les activités du matin au soir, ou plus exactement d'un matin au suivant."
La suite en appuyant sur le lien suivant :
https://drive.google.com/file/d/0B9RgCz7F4uZtdWEwbF95WjRBMGM/view?usp=sharing
dimanche 6 octobre 2013
vendredi 4 octobre 2013
Ateliers de la rentrée
Nous terminons notre 3°
séance de travail avec l'écrivain Bertrand Leclair
(« Malentendus », « Dans les rouleaux du temps »,
« Une guerre sans fin » …) actuellement en résidence à
Saint-Etienne.
Lors d'une rencontre
préparatoire en début d'été, Bertrand Leclair nous a proposé un
atelier de lecture « en profondeur » d'une oeuvre courte,
ou d'une nouvelle que nous aurions choisie et dont nous ferions le
« remake *»(à ne pas confondre avec le pastiche*),
l'écriture se faisant alors « hors atelier ».
Les consignes sont les
suivantes :
- Chacun(e) choisit une nouvelle qui le (la) touche
- En fait une lecture à l'ensemble du groupe
- Explique CE qui le touche dans cette nouvelle
- Met en évidence les différentes « lignes » de force, les structures, les points de bascule, les moments importants, à l'oeuvre dans la nouvelle
- Transpose ces lignes de force dans un contexte contemporain (met en branle ce qui a touché et les lignes de force dans l'aujourd'hui)
- Ecrit pour la rencontre suivante un remake de la nouvelle choisie
- Lit ce qu'il a écrit au groupe
Bertrand Leclair – et
l'ensemble du groupe – interviennent dans les quatre dernières
phases pour apporter une aide et/ou des critiques constructives.
Chacun retravaille son remake pour la séance suivante.
Il nous reste une
dernière séance avec Bertrand Leclair : jeudi 10 octobre à 19 h
chez Natô
Nous n'aurons pas fini le
travail à la fin de la résidence de Bertrand Leclair, donc nous
continuerons nos travaux au cours des séances suivantes.
*Remake : reprise
(utilisé souvent pour les films) dont le contenu peut-être plus ou
moins fidèle à l'original mais qui reprend toujours le
scénario original
*Pastiche : imitation
minutieuse du style d'un auteur qui reproduit les formes et les
contours des phrases (ne visant ni le plagiat, ni la
parodie, ni la caricature)
mercredi 2 octobre 2013
ATELIER DU SOIR
Ce soir : atelier à 19h30 chez Ange-Gabrielle
avec nouvelles fraîches et qui sait début d'écriture. Moi j'ai fini
manque que le titre
à ce soir : Olé !
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