lundi 6 septembre 2010

Les choses du Causse


Des cailloux, du vent
UTOPIX
Bêtes du Gévaudan
Touffes 
Fantômes
Marché


Des cailloux, du vent, du vent, des cailloux
Dans les maisons, sur les maisons,
Entre les pierres
Avec les herbes
Pour le regard
Les chemins, les barrières
Dans la tête
ça m'angoisse d'écrire
J'ai du vent dans le ventre
[Pourquoi j'ai tant mangé ?]
La plénitude du vide
Caverne d'abord
j'ai des pierres dans les pieds

Madame Utopix demande si vous avez tout vu : le cygne, les brouettes, les canoës qui prouvent que les vikings étaient là avant, le bus, le lecteur de CD 2 places, la moto, les panneaux solaires, l'Angélus de Pillet, la dame te demande si tu aimes la peinture sur soi ?

Je vois le pli des habitudes, le pan des solitudes, le poids des certitudes, l'absence de Gertrude


Moi je suis bourrée avec vos conneries
Moi je suis bloquée
Moi je suis dans le delta du soir où tout se défait


Entre Grand Pierre et le loup,
Quand l'ennui rôde tous les chats sont tapis
les chats, les chats
le petit gris, l'entr'aperçu
l'écaille de tortue virée de sa chaise malgré nos protestations
comme ces maîtres à chiens qui veulent prouver qui c'est le chef
l'autre sur l'escalier, un vingtième sculpté,
et la petite Bounette là-bas, peut être morte à saint-Etienne
Je vois toujours le mal partout


Dans cette inétouffable espérance
Touffe ? vous avez dit Touffe ? ma chère cousine ?
Oui, mais j'aurais pu dire le vent dans mes cheveux, mes cheveux dans les yeux, les yeux vers l'horizon, l'horizon vers le vide du monde, le droit à la paresse, le droit à l'alligot, le droit au désespoir.


Et Solange ? Disparue presque aussitôt qu'apparue
Et Sylvia ? Disparue presque aussitôt qu'apparue
Et la photo du militaire, dans la maison abandonnée, telle quelle, sous vide poussière
J'ai volé son image.
Et le vent qui s'invite, entre les interstices, les histoires que l'on ne raconte pas, la précédente locataire qui n'avait pas de cagettes à brûler, que ses meubles.


Sur le seuil de leur échoppe, les charcutiers se font dorer la saucisse. A Marvejols, l'été, c'est déjà presque l'hiver, il faut en profiter.
L'expédition rapporte des salades, des saucisses, des patates avec des yeux, des pains, un papier cochon pour la petite restée au bled. Mais pas de fleurs. Pourquoi je mangerais des petites fleurs qui m'ont rien fait ?

en vert, les phrases de la boîte

1 commentaire:

natô a dit…

j'aime tes choses du causse