mardi 26 juillet 2016

La conscience n'existe-t-elle pas?

Fleurs de cerisier
ou temps des cerises
temps des illusions
mortes
sous le paillasson des jours mauvais
Temps des croissances
folles
de celles qui poussent les hommes à
jeter leurs semblables
du haut des immeubles de verre
débordant vomissant
les liasses brunes des billets
pourtant blanchis à la chaux
des affaires...
Temps des illusions
perdues
sur le rebord de la fenêtre
où tu m'avais dit "je t'Aime"
où tu éclaboussais mes nuits
de ton rire en cascade
où vivre prenait le sens
de te tenir la main
de manger de jouir de rêver...
Mais le temps a noyé
mes envies les plus folles
la lavande a flétri
j'ai fermé la fenêtre
j'ai éteint la radio
mis mes sens en hiver
mise en intermittence
en chemin vers l'autisme
pour ne plus voir le monde pourrir
se déliter
n'être que le carrefour des transactions occultes
mourir et faire mourir...
Vendre à l'encan mes rêves broyés
broyer ceux qui me restent
et ne pa avoir à me vendre
encore pouvoir la lire
encore pouvoir répéter comme Viginia Woolf
"Je n'apprécie aucun des sentiments que la guerre engendre: le patriotisme, le sens de la communauté, toutes choses qui ne sont que parodies de nos véritables émotions. Mais de toute façon, nous ne pouvons pa y échappr maintenant"

2 commentaires:

Ange-gabrielle a dit…

Merci pour ton beau texte que je redécouvre ce matin et belles vacances à toi

natô a dit…

oui merci, c'est magnifique et je crois ne l'avoir jamais entendu...
très bel été à toi