mardi 11 avril 2017

Pène Dormant


Le pêne

Et le pêne dormant au long des artifices
Exulte sa rancœur en des propos duplices
L'huile dont il est enduit s'écoule-t-en rivière
Détruisant les cactus au sein des fondrières

Rien ne bouge, tout est nuit

Et le feu dévoré d'une ivraie rouge et or
Bouleverse un chien errant qui hurle-t-à la mort
Photographe amateur, un nain debout, dressé
Se bouche les oreilles avec du thym séché
Les narines ornés de persils en bouquets
Un veau énamouré le regarde et se tait.

O nature étonnée, que dis-tu de ces scènes
En rêve imaginées, en dormant, par le pêne.


In Humeurs alexandrines

2 commentaires:

Linette a dit…

La rumeur alexandrine te sied si bien...

MarieBipe REDON a dit…

ça s'écoule bien ; d'ailleurs un jour je ne m'exprimerai qu'en alexandrins