jeudi 14 juin 2012

15 juin

 
Cher Monsieur Mathieu,

Francisco Goldman raconte qu'à la mort de sa femme, il a accroché sa robe de mariée dans son bureau et que ce qu'il recherchait en écrivant « Ecrire ton nom » était à remplir la robe de mots, de tant de mots qu'elle allait prendre chair et pourquoi pas revenir à la vie.
Tant il est vrai que les mots rendent plus présents ceux qui nous manquent tant.

Alors pour remplacer nos lettres, pour remplir le vide, j'empile des mots, la nuits dans mes rêves, le jour sur ce blog. J'en emplis de pleins carnets pour combler le vide que vous tous qui n'êtes plus là, avez creusé en moi.
Je cultive des fleurs, on dit que j'ai la main verte, ce sont d'autres mots que je peux offrir.

J'ai eu la chance d'être portée par l'amour, la confiance, l'attention et l'estime de quelques personnes grâce à qui j'ai en moi tant de forces de vie, qu'il me semble encore, avoir devant moi tous les possibles. C'est grâce à vous que me sont poussé des ailes. Vos influences continuent à agir en moi.

Merci d'être parmi ceux-ci quelqu'un d'unique sur ma route.
Où que vous soyez et quelque forme que vous ayez prise, je reste votre dévouée Anne-Marie.


                                       Bon anniversaire



1 commentaire:

Marie, Pierre a dit…

Je me joins à ces roses triomphant de rose et de force embaumante sur ce bleu encore timide mais dont on sent le potentiel à s'amplifier. Je me joins à ce reflet de lampe dans la vitre. je me joins par des frissons doux à la lecture de tes mots à la prière muette qui s'en dégage. Je me joins à l'hommage que tu déposes à cet être en allé , je me joins aussi à tes ailes pour que tu m'emportes un peu avec toi dans tes pensées. Je ne saurais dire comment, mais cette lettre me fait moins regretter de m'être finalement levée aujourd'hui. Bon anniversaire aussi monsieur M.