lundi 3 novembre 2014

5 personnages dans le lieu


L’homme porte chapeau et verres épais. Les couches de ses vêtement se superposent. C’est un costume aux allures d’autrefois. C’est un pantalon court. Il procède avec méthode sans remarquer les silhouettes environnantes. Ses déplacement sont lents comme s’il rampait entre les rayonnages. Loupe à la main il explore les étagères du labyrinthe. L’instrument grossissant parcourt les pages tel un scanner. Parfois il y colle un oeil. On l’appelle la tortue. 


La femme est longue mince élancée. Une nageuse. Des cheveux cendrés coupés au carré encadrent son visage. Des sandales à talons hauts laissent deviner ses orteils aux ongles vernis. Elle sillonne l’espace d’un pas rapide et sûr. Elle aborde les silhouettes flâneuses d’une voix forte qui dit : «vous cherchez quelque chose ?». La reine des abeilles agitent ses ailes vrombissantes. A d’autres silhouettes vêtues d’un gilet noir et jaune elle se plait à signifier les «priorités» du jour.


L’homme s’habille en kaki de vêtements chauds en toutes saisons. De choses comme : treillis rangers... Son crâne est nu ou coiffé d’une casquette. Son nom sonne à l’anglo-saxonne. Le lieu serait sa seconde maison il vient tous les jours. Posté en faction devant le rideau de fer avant l’ouverture bras croisés il attend. Il passe ses matinées dans cet endroit il déambule il essaie d’entrer en contact. Son attitude est peu sympathique. On le dit militaire un ancien de l’armée en retraite.


Elle est grande et plantureuse à la fois indolente et décidée. Elle sourit elle est gracieusement aimable. Elle dit souvent : «bonjour, je peux vous aider ?» d’une voix jolie. Sa jeunesse éclate sa maturité étonne. Elle aime porter des queues de cheval qui comme de joyeux balanciers balayent sa nuque. Il a des talons plats souvent. Une option sur son portable une fois lui révéla le nombre de pas qu’elle faisait chaque jour. Bien plantée sur la terre -le lieu ne l’a pas encore usé- elle évoque sa campagne.


Je suis à cet endroit et ailleurs à la fois. Mon corps est là ma tête voudrait m’évader dehors. Je répète des gestes que je connais par coeur. Je prononce toujours les mêmes mots. Rester concentrée sur le mouvement les petits riens le titre d’un livre une image.. pour que le temps ne se fige pas. Le lieu est sombre le plafond bas le lieu est bruyant. Pas un souffle de vent ni un rayon de soleil. Serait-ce une sorte de prison ? La pression de l’endroit bourdonne. Traversée d’ondes nocives j’ai le vertige. 




1 commentaire:

Anonyme a dit…

chez moi y'a des misères ( chauffage annoncé et pas mis. rupture de stock des essuis mains ce qui déplait fortement aux femmes qui vont aux toilettes à la récré ), et chez toi y'a l'air d'avoir de sacrés énergumènes..