Le Roubion presque
à sec fin avril, l'herbe des prés qui ne pousse pas, tous nous
espérons la pluie.
Quelques gouttes
lundi, du soleil mardi, un semblant d'averse mercredi, jeudi une
pluie fine tout le jour, intermittence soleil et pluie vendredi …
samedi enfin, le village se réveille sous une forte pluie ; aller
jusqu'au pont suffit pour se tremper les pieds.
Elle dure tout le
jour, tous les petits rus dévalent des montagnes environnantes, se
jettent dans le Roubion qui, de vert tendre devient marron et gravit
ses berges.
Le village qui,
depuis des années a pris ses précautions n'est pas inondé, le pont
pas submergé. Seul, le gué toujours utilisé, mais qui n'est plus
le seul point pour traverser le village, est fermé.
Le Roubion
bouillonne, charrie troncs arrachés et arbres morts, ronfle, se
prend pour un violent, fait le méchant. On l'admire. La nature
s'épanouit. Dans les prés, tout à coup fleurissent les sauges
violettes, s'ouvrent les boutons d'or et les marguerites, une féerie.
La pluie chante et
enchante.