samedi 21 novembre 2009

NOCTURNE

Entre chiens et loups
les arbres gémissent.
Languides
leurs branches se drapent
de tristesse ouatée.
Le vent chuinte.
C'est le moment où pleurent
les morts
les sentinelles de la nuit.
Pourtant
d'on ne sait où
jaillissent des odeurs colorées.
Carnation de crépuscule
sur lit de mousse noctambule
exhalaison fragile et tendre
d'un ruisseau murmurant.
C'est le moment
vaste et charnel
où dans un ciel de bleu
et de violine ourlé
la lune vague tangue
sur les franges de la voie lactée.
Le temps avance.
Un long frisson
tourmente la campagne.
Les chiens se taisent.

Les loups hurlent maintenant.
Leur ombre fantomatique
en errance
au bord de mes nuits monochromes.

6 commentaires:

Ange-gabrielle a dit…

J'aime ces "odeurs colorées, carnation de crépuscule sur lit de mousse noctambule ..."
Etais-tu sur pied ce matin ? ou encore drapée ds la grippe

Laura- Solange a dit…

La grippe n'a pas affaibli ton écriture! J'aime bien" carnation de crépuscule " aussi..

natô a dit…

j'aime beaucoup ton texte aussi ;
je te souhaite un prompt rétablissement et espère que tu sera parmi nous mercredi prochain

Marie, Pierre a dit…

un bisou en direct

Anonyme a dit…

ta maladie n'était que le prétexte a ce trés joli texte
anonyme reconnaisable

Linette a dit…

Je sais maintenant écrire des commentaires! Merci à vous pour toutes ces marques de gentillesse (au sens vrai du terme) Moins drappée dans la grippe mais toujours ouatée de fatigue! Nous sommes mardi, demain mercredi: écriture peut-être, écriture sûrement, je le souhaite§