vendredi 21 février 2020

LES A-PLATS DE COULEUR.

   Il y aurait du matin jusqu'au soir les couleurs de la carte, les liés et les déliés, les plats et les contre plats sous couvert de champs et de contre champs.
   Il y aurait le rose des sapins illustrant la majesté des aubes folles et les couchers de soleil fulgurants.

   Il y aurait le vert qui envahit le temps et dévore l'espace, mariant le jaune à l'absinthe, le lichen à la mousse, obligeant ses teintes au singulier vert-Véronèse.
   Il y aurait les prés batifolant du vert au bleu, du bleu au vert au gré des herbes et des vents, au gré des heures et des saisons.
   Il y aurait des incises de bronze et de bruns dans l'écume des verts, points virgules sur les troncs d'arbres marquetés des soliloques d'oiseaux; incises sur les pierres sombres tourmentées des taches de vieillesse.
   Il y aurait les arrondis des courbes de niveaux, tous leurs faux-plats ombrés rythmant mon âme triste quand le soir tombe et que s'éteint le nuancier de mon territoire de papier.