vendredi 29 avril 2011
mardi 26 avril 2011
Souvenirs
vendredi 22 avril 2011
Moisson de bleus et de mauves dans le jardin de A et de JF
MON MANUFRANCE
"Elle a sûrement une combinaison en FINETTE, gloussa-t-il."
Manu, c'était un bricoleur, et pas seulement du dimanche. Son atelier tenait de la caverne d'Ali-Baba à laquelle s'ajoutait la touche du fin collectionneur qu'il était.
A la gauche de son établi, l'attendaient un TIERS-POINTS et plusieurs BOCFILS pour chantourner le bois alors qu'une ESTRAPADE et quelques BRUCELLES dénotaient de son goût pour l'horlogerie. Mais Manu ne s'en tenait pas là, il aimait travailler le fer, la pierre, le ciment et deux ou trois outils de plâtrier, des RIFLARDS avoisinaient avec des ALESOIRS, des MANDRINS, des HAPPES et un INCLINOMETRE tandis que deux COULISSEAUX étreignaient le bois de son établi, prêts à l'emploi.
"Le lendemain, elle était souriante
A sa terrasse fleurie chaque soir
Elle arrosait ses petites fleurs grimpantes
Avec de l'eau de son arrosesoir..."
"Ah! ça! c'est plus de la belle-mère qu'on parle..."maisle gramophone continua.
Les murs étaient cachés par des étagères qui dégorgeaient.
Derrière lui, deux GAULETTES et un BOUTEROLLE pour aller à la pêche les dimanches de printemps étaient appuyés contre le mur alors que les DEGORGEOIRS et les NOQUETTES étaient couchés bien sagement dans leurs boîtes avant de ferrer les carpes, puis de retirer les hameçons.
Manu se retourna bruquement et sa TROUSSE A CHAPONNER qu'il avait posée un peu n'importe où après Noël tomba sur le sol et les pinces s'éparpillèrent. Quand il se releva, ce furent les TRIBOULETS qui tombèrent. Il jura intérieurement et les jeta au fond d'un tiroir, il n'avait pas de bague à agrandir pour le moment.
"Il va falloir que je fasse du ménage par le vide, soupira-t-il, ça attendra bien un peu!"
Sa main caressa le toit du DADANT en bois qu'il allait bientôt ressortir dans le pré fin prêt pour accueillir un essaim d'abeilles.
Puis ses yeux se posèrent sur les vieux jouets qu'il avait chinés lors du dernier Mardi-gras: un jeu de JONCHETS en ivoire et un jeu d'HALMA en bois, tous les deux piquetés, rognés, aux couleurs pâlottes mais combien de gamins avaient essayé de retirer les petits bâtons sans faire bouger les autres et poussé les pions le plus loin possible sur le damier pour faire reculer l'adversaire. Du coup, il regarda à peine le SPIROBOLE, balle et piquets flambant neuf encore dans le carton d'emballage.
"Connaissez-vous Marguerite
Une femm' ni grande, ni p'tite
Qu'a des yeux troublants"...toussotait le VERAPHONE.
"Ma Marguerite à moi!... et il joignit ses deux mains sur sa poitrine qu'il avait velue, je lui offrirai des dessous en NANSOUK, je la ferai asseoir sur des fauteuils recouverts d'IMBERLINE, elle sera toute en soie... enfin presque!..."
Et il se déplaça pour mettre à l'abri son matériel de JASPAGE et son CORINDON tous les deux abrasifs dont il ne se servirait pas avant longtemps mais il laissa en évidence la ZEOLITHE, les petites pierres que sa femme ajustait dans l'aquarium pour purifier l'eau. Il trouvait ça joli "la ZEOLITHE" et il entonna son chef-d'oeuvre:
"Si tu veux faire mon bonheur
Zeolithe, donne-moi ton coeur!!!"
Il prit le vieux USE-BOUT DE CRAYON, qu'il préférait appeler son rallonge-crayon pour noter combien d'YEUX ARTIFICIELS POUR LA NATURALISATION il lui restait. Il compta, recompta, il ne trouva pas le même nombre. Sa main gauche jouait avec le FOLIOTEUR dont il s'était quelques fois servi pour estampiller les commandes.
Il faut dire qu'il avait travaillé pour Manufrance, Manu; on ne le disait pas encore commercial mais représentant, d'ailleurs, il préférait; c'était un peu comme si on lui avait fait représenter le carroussel qu'il avait sous les yeux, le grand manège de toute sa vie.
Les MORDACHES pendaient à un clou, il les reporterait dans la cheminée, les pinces pouvaient encore servir pour une petite flambée; les soirées étaient fraîches bien qu'il fît chaud pendant la journée . Il remarqua alors que le verre de son PAGOSCOPE, son thermomètre à prédire le gel était fendu, c'était sans doute pour ça qu'il ne prédisait plus rien. Il devint tout triste, c'était son grand-père qui le lui avait offert. Alors, il se vengea sur le DECRASSOIR, le peigne à poux qui avait encore toutes ses dents. Il le prit par le manche et s'en servit pour faire tomber la poussière de ses HOUSEAUX et de son WINDJACK qu'il ne reprendrait qu'à l'automne quand il arpenterait les chemins boueux de sa campagne forézienne.
"Je me souviens d'un coin de rue
Aujourd'hui disparu
Mon enfance jouait par là..."
" Ah! Non! Pas celle-là! je vais encore chialer..."
Et il bouscula un gros sac en LONGOTTE rempli de KAPOK.
"M..., il faut vraiment que je fasse du rangement!" Le VERAPHONE vacilla sur l'étagère en OKOUME mais il tint bon; ce ne fut pas le cas du MACHINOIR en corne qui chut sur l'établi. Il en avait oublié l'existence, il le prit machinalement. Depuis combien de temps il n'avait pas lissé les coutures d'une paire de souliers!
C'était comme les ETRIVIERES et les RENETTES. Sa fille était partie et avec elle son cheval mais elle avait laissé les pièces de cuir et les lames pour soigner les sabots du vieux Kopeck; et si elle l'avait fait exprès?
Il s'assit et s'appuya sur un VIROLET POUR CORDEAUX, les cordages étaient tout emmêlés, il allait devoir enrouler ça correctement.
Lui qui était rentré dans son atelier par hasard, il se dit qu'il avait de quoi faire. Il sourit en regardant la pile de catalogues Manufrance qui dormait en face de lui. En cherchant bien, il y trouverait peut-être le VISTEMBOIR d'Alphonse Allais!
"Frou-frou, frou-frou... ah, non!", il entendit juste la fin,
"Son frou-frou
C'est comme un bruit d'aile
Qui passe et vient vous caresser!"
Il se releva d'un bond, enjamba l'ASOMMOIR qui lui servait encore à occir ses lapins et il courut rejoindre Marguerite.
jeudi 21 avril 2011
Abécédaire Manufrance
Cette bosse que tu as sur le ventre ce n'est pas un corindon, ni une bouterolle.
Tu n'avais peut-être pas ta trousse à chaponner mais le résultat est là et ce n'est pas avec un décrassoir que tu vas faire disparaitre cette enflure.
Non d'un chien avoue-le c'est cet houseaux qui t'a fait cela ?
Il ne pouvait pas allait s'occuper de ses virolets pour cordeaux ce mandrin et nettoyer ces dadans ?
Te voilà propre pauvre rénette aux cheveux queues de cochons.
Spirobole bien et fais un triboulet de winjack peut-être que demain tu auras des zéollites nouveaux.
lundi 18 avril 2011
Première rencontre
dimanche 17 avril 2011
à la recherche des mot inconnus
Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma brucelle éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : «je m’endors». Et, une demi-heure après, la pensée qu’il était temps de chercher le spinners à hélice m’éveillait ; je voulais poser le véraphone que je croyais avoir dans les machinoirs et souffler ma lombarde ; je n’avais pas cessé en dormant de faire des rénettes sur ce que je venais de lire, mais ces rénettes avaient pris un tiers-point un peu particulier ; il me semblait que j’étais moi même ce dont parlait l’ouvrage : une estrapade, une queue de cochon, le riflard de François 1er et de Charles-Quint. Cette croyance survivait pendant quelques spiroboles à mon réveil ; elle ne choquait pas ma raison mais pesait comme des étrivières sur mes yeux artificiels et les empêchait de se rendre compte que le bocfils n’était plus allumé. Puis elle commençait à me devenir inintelligible, comme après le mandrin les pagoscopes d’une existence antérieure ; le sujet du longotte se détachait de moi, j’étais libre de m’y appliquer ou non ; aussitôt je recouvrais la vue et j’étais bien étonné de trouver autour de moi une okoumé, douce et reposante pour mes yeux, mais peut-être plus encore pour mon embase à qui elle apparaissait comme une chose sans coulisseau, incompréhensible, comme une chose vraiment obscure. Je me demandais quelle halma il pouvait être ; j’entendais le sifflement des triboulets qui, plus ou moins éloigné, comme le corindon d’un oiseau dans une finette, relevant les dadants, me décrivait l’étendue de la campagne déserte où le virolet pour cordeaux se hâte vers la station prochaine ; et le petit chemin qu’il suit va être gravé dans son souvenir par l’excitation qu’il doit à des lieux nouveaux, à des alésoirs inaccoutumés, à la causerie récente et aux assommoirs sous la lampe étrangère qui le suivent encore dans le silence de la noquette, à la douceur prochaine du retour.
J’appuyais tendrement mes jonchets contre les belles joues de l’oreiller qui, pleines et fraiches, sont comme les joues de notre enfance. Je frottais une allumette pour regarder ma mordache. Bientôt minuit.
mardi 12 avril 2011
Textiles
Tout de suite après les pilules orientales
costumes pour dames
costume estival
pour dames et jeunes filles
en toile khaki
en coutil satin blanc
(lavable indéchirable et inusable)
en coutil fantaisie
en flanelle tennis
(laine mohair infroissable et lavable)
costume «élégant»
en serge laine
en cheviotte forte
(de bonne qualité très résistante)
en drap anglais nouveauté tout laine
(souple chaud dispositions variées fond verdâtre)
en drap tyrolien
(feuille morte imperméable à l’eau perméable à l’air inchiffonnable)
costume «diane»
en serge laine
en cheviotte forte
(de bonne qualité)
en drap anglais nouveauté tout laine
(souple chaud dispositions variées fond verdâtre gris beige ou gris foncé)
en drap sergé fin tout laine
costume «touriste»
en drap léger fantaisie
en drap anglais nouveauté tout laine
(souple chaud dispositions variées fond verdâtre gris beige ou gris foncé
au choix très élégant)
en drap amazone pur laine
(noir décati qualité extra)
en drap sergé fin tout laine
(infroissable résistant gris clair gris foncé
au choix recommandé)
extrait du catalogue manufrance 1910 /p.616
lundi 11 avril 2011
Même Rimbaud !
* cité par Gérard Orthlieb in Rimbaud, L'éternel retour (heureusement indisponible)
dimanche 10 avril 2011
Souvenirs, Manufrance
Corinne.
Moi j’ai toujours vécu avec le catalogue. Quand il y avait le magasin en face des ateliers, on ne commandait pas, on allait au magasin, on commandait au magasin. Mais on choisissait sur le catalogue. On avait des bons pour Noël. Les enfants des salariés avaient leurs bons. Mes parents se sont acheté leur première télévision avec les bons de Noël. Je devais avoir 9 ans. Sinon on prenait tout à Manufrance. Les affaires de camping, etc. Il y avait Mf partout sur nos affaires. Mon vélo c’était une Hirondelle ; les vélos ça m’a marquée oui. J’en ai eu deux, un petit et puis un grand.
On attendait chaque année le catalogue. Il y avait les nouveautés.
Et le magasin c’était la promenade du samedi, chaque samedi on allait à Manufrance. C’était mieux que la Redoute quoi ! C’est Mimard qui a inventé le catalogue et la vente par correspondance. Un visionnaire. Mais ses successeurs n’ont pas anticipé qu’il fallait produire autre chose. Ils auraient pu continuer mais il fallait qu’ils diversifient. Ils ne l’ont pas fait. Tu imagines, ma mère a encore sa machine à coudre Manufrance, elle a cherché sa facture l’autre jour pour changer une pièce, elle l’a retrouvée, elle l’avait achetée en 1969 et elle marche !
Mais le premier vrai souvenir que j’aie de Manufrance c’est 1968. Mon père, mon oncle, mon grand-père étaient syndicalistes. En mai 68, ils ont dû occuper un à deux mois. Je m’en rappelle parce qu’on leur apportait à manger, ils avaient fait des barricades. Et on y allait en famille. Et mon tout premier souvenir c’est quand ma mère avait fait des cannellonis et on mangeait avec eux, c’est marrant, j’avais même pas 6ans, c’est gravé parce qu’il les avait faits réchauffer au chalumeau les cannellonis.
Manufrance ça voulait dire occupation d’usine. Ca voulait dire aussi sport, vacances avec le centre de sport et de loisirs de l’entreprise. Toute la famille faisait du foot, moi je faisais du ski l’hiver, et l’été de la voile. A la Jasserie, il n’y avait pas d’eau, pas d’électricité, pas de WC, pas de chauffage. C’était Génial !
Manufrance occupée. Ca a commencé à aller très mal l’été 1977. Je me repère parce qu’on était en Bretagne en vacances, on était parti cinq semaines. Vu le syndicalisme, les salariés ont eu cinq semaines de congés bien avant tout le monde. On a reçu un télégramme d’un collègue, au camping : il y avait un grave conflit. On est rentré au bout de trois semaines. Manufrance allait se vendre. Le premier intéressé était un type qui dépendait d’un groupe américain. Il cherchait tout le temps à voir mon père pour essayer de se mettre les syndicats dans la poche, je pense. Mon père ne voulait absolument pas le voir. Il a été secrétaire général de la CGT à partir de 1970 jusqu’aux grandes grèves, jusqu’en 1980. C’est de famille : mon grand-père a été déporté politique en Allemagne pendant cinq ans, de 1940 à 45. Mon oncle lui était à la FSGT, il militait beaucoup.
Il y a eu toute la période Tapie qui a eu les murs pour un franc symbolique. Il n’a pas revendu à la mairie tout de suite parce qu’il y a eu un procès, ils sont passés au tribunal, ça a pris du temps. Puis il a vendu et nous, on s’est fait bouffer.
De 1978 à 1981 je n’ai jamais vu mon père à la maison et je ne l’ai pratiquement jamais vu en fait, parce qu’il avait l’occupation des locaux. Ou il était à Paris, ou en train de manifester. Il y avait énormément de manifs. On faisait beaucoup de convois Saint-Etienne/Paris. On partait tous, les employés avec les familles, les enfants. C’était des syndicalistes purs et durs. Mobilisés, solidaires, parce que comme pendant deux ans ils ont occupé la boîte, ils n’avaient pas de salaire mais ils n’ont jamais vraiment manqué de rien, enfin... les gars des autres boîtes faisaient tout le temps des caisses et il avait la solidarité entre entreprises, de Saint-Etienne et de partout en France.
Je me souviens des fêtes. Je me souviens des moments durs aussi. Mais de grandes fêtes se faisaient dans Manufrance durant son occupation. Un endroit très sympathique était le grand hall vers l’administration : là on mangeait. Il y avait de grandes tables pour environ deux cent personnes. On faisait à manger, puis la plonge, et après on dansait ! Les gens étaient rigolos. Surtout ils y croyaient, pour eux ça faisait partie de Saint-Etienne, ça ne pouvait pas partir. Ils étaient persuadés que le maire (communiste) allait sauver l’entreprise. Et rapidement mon père s’est aperçu que ça n’allait pas marcher, que c’était foutu. Il voyait de plus en plus de boîtes qui fermaient ailleurs dans des villes communistes ou socialistes et pas uniquement de droite, et que cela finalement arrangeait Mitterrand, pour pouvoir passer aux élections en accusant la droite d’avoir démoli les entreprises. Et ça, ça a été très dur : la fermeture de Manufrance a été voulue par la gauche de l’époque. C’est ce qu’il a pensé. Tu te rends compte le nombre de gens que ça touchait ? Il n’y avait pas que Manufrance à l’époque. Manufrance faisait vivre beaucoup de petites entreprises.
A partir de ce moment, mon père a hésité. Comme tout le monde, il avait une prime de licenciement, il a pris la sienne et est parti. Ils ont été 180 ouvriers à ne pas prendre leur prime de licenciement pour ouvrir la coopérative, dont mon oncle. La coop. Deux ans elle a duré. A peine. Ils sont allés au Marais car Tapie avait revendu les locaux. Ils n’avaient pas le droite d’utiliser la marque qui avait aussi été vendue.
Manufrance a coulé en raison d’une gestion déplorable. Après Mimard, patron paternaliste qui n’avait pas d’héritier, la famille a continué l’entreprise sans savoir gérer. Je me rappelle les derniers vivaient royalement sur le dos de la boîte, des semis entiers sortaient pour aller dans leurs villas, celles d’amis ! Il y avait une mauvaise gestion aussi parce que les syndicats étant très forts, ils obtenaient beaucoup, et c’est arrivé au point de non retour. La vente par correspondance a commencé à moins marcher, il y avait la concurrence qui imitait le catalogue. Ils ne se sont pas assez renouvelés. Il faut savoir que Manufrance c’était aussi le Chasseur Français. Ils n’ont pas vu le tournant dans les années 1970. Oh il y avait beaucoup de choses sur le catalogue mais ce n’est pas eux qui fabriquaient, ils ne le produisaient pas. Eux ce qu’ils produisaient c’était les machines à coudre, c’était les armes, les cycles, c’est tout. Et comme c’était du très bon matériel et bien les clients ne rachetaient pas.
Les salariés ne volaient pas, ou très peu, les syndicats surveillaient, mais il y en avait toujours évidemment qui en profitaient, c’était de petites quantités. Ce bruit qui courrait selon laquelle Manufrance a coulé à cause du vol des salariés a largement rendu service aux gestionnaires, ça les arrangeait bien. Pendant ce temps, personne ne pensait à l’argent gaspillé, aux erreurs de gestion, au manque de perspective. Par exemple, pendant que les comptes périclitaient, que ça allait de plus en plus mal, ils ont fait construire les bâtiments de Molina, la construction a duré huit ans, l’endroit a fonctionné pendant deux ans, puis a fermé. A Molina, je me souviens, là c’était devenu n’importe quoi, c’est vrai, des salariés sortaient, durant les pauses, des cartons, les mettaient dans leurs voitures. C’était la fin. Tout le monde le savait au fond.
Moi j’ai toujours vécu avec le catalogue. Quand il y avait le magasin en face des ateliers, on ne commandait pas, on allait au magasin, on commandait au magasin. Moi je ne garde que les bons moments, parce que j’étais gamine. C’était les fêtes. C’était une bonne époque.
vendredi 8 avril 2011
Un article magnifique de Jacques Jouet à lire dans son intégralité dans Bulletin des Bibliothèques de France : cliquer sur le titre du message
ATELIER MANUFRANCE pour présentation du 16 juin, 18h30 Médiathèque de Tarentaize
Le vernissage aura lieu le jeudi 16 juin 2011 à 18h30
notre prestation s'intitule Catalogue de Catalogues
Une fois le matériau engrangé, nous rebricolons tout ça à notre façon, lors de nos ateliers mercuriaux.
Voilà pourquoi on peut lire ici même quelques réponses à des annonces matrimoniales, quelques rétrospections d'utilisation de pilules magiques, quelques listes, forcément poétiques et quelques faux ou vrais témoignages de ceux qui en étaient.
jeudi 7 avril 2011
annonce chasseur français (Publié par Jeannine de Dallas)
- Cher Monsieur Ratus,
Mais voyez vous plus tôt cathédrale,
Car aucune chapelle ne m'est étrangère,
Et pourtant je vous le dis sans bévue,
Ma poitrine raffermit par vos pilules,
Et pour moi, deux péninsules ibériques,
Si madame Michu n'a pas su doser,
Tant pis pour elle, elle a du se mélanger
Les pinceaux ou plus tôt les tétons.
Mas qu'est ce que c'est que ces jérémiades
Leurs maris me regardent disent - elles ?
Moi je n'aime que mon Florentin
Ma religion m'interdit tout débordement.
Mon seul péché :
Dégrafer quelquefois un peu plus mon chemisier
Pour voir si mes attributs font de l'effet
Après à confesse je vais
Le curé me donne toujours :
3 paters et 2 Avé
Alors cher Monsieur Ratier,
Laissez moi vous plaquer un gros baiser et vous remercier