samedi 11 mai 2013

"L'innocence des objets"

Il s'agissait d'organiser les objets : en musée, en vide grenier, en panthéon, en collection, en bibliothèque, en bordel personnel, en brocante, et même en tombeau
on pouvait en faire un objet de son désir, ou de sa répulsion, de sa curiosité.
Objet de la preuve, ou objet non identifié.

" J'ai écrit une fois sur un prince impérial qui s'était dépouillé de tout ce qu'il possédait afin de pouvoir devenir lui-même et qui s'était retiré dans un modeste pavillon de chasse pour vivre seul avec ses rêves. Ce prince parvint finalement au douloureux constat que, sans objets, le monde comme sa propre existence n'avait aucun sens. Il semble apparemment impossible de découvrir le secret des objets dans un immense chagrin. Et nous devons humblement admettre la vérité de cet ultime secret."

 "EXTRAITS des Carnets de Celal Salik"

Tiré du livre d'Orhan Pamuk, ce texte qui clôt son livre : L'innocence des objets *

 *disponible à la bilbiotèque de l'ENISE


4 commentaires:

Ange-gabrielle a dit…

J'avais entendu "SANS" un immense chagrin
Qu'en est-il, ça change tout ???
Pas eu le temps de reprendre mon texte, trop occupée ds ce Bourdeaux magique, ses balades, lilas, narcisses, montagnes

Marie, Pierre a dit…

Ange, tu avais eu l'oreille juste, et moi des fourmis dans les doigts. c'est bien SANS un immense chagrin ; mais il faut toujours faire feu de tout lapsus, tu peux donc refaire un nouveau texte à la lumière de cette nouvelle vision !!

Ange-gabrielle a dit…

Je trouve que "SANS" est profondément ressenti et juste (pr moi !), vrai cependant qu'on peut essayer les deux, cpdt pr moi ça sonnerait faux

Lin a dit…

toc toc toc... les séances de zen rappellent, avec le son du bois (au début, à la fin), ces secondes qui portent vers l'ultime objet, sans détour, celui peut-être qui donne le sens à la vie: le tombeau, et comme dirait grand mamie, qu'apporteras-tu dans ta tombe? pourquoi s'entourer de richesses et d'objets?