vendredi 15 janvier 2010

l'effet Cyrano (2)

Nous nous débattions, ébattions,  dans cet espace plein de fils  où les mots qui tâchent crachent leurs pelotes de déjection au détriment des odeurs et des pensées tactiles où tout est possible mais rien n’advient jamais. Nous ne nous rencontrerions jamais rencontrés. Nous débattions du temps qui passe ou pas assez vite, du temps qu’il fait dans le vrai monde, le temps qui fait des bonds et des rebonds, des vagues hautes du Tsunami, des vagues scélérates, un message envoyé comme un présage, c’était presque Noël, sur le balcon fleurissait pourtant une pensée jaune sur fond de nuit, à moitié gelée de givre endiamentée dans son pot de plastique. Nous effleurions des possibles, qui lorsqu’ils LE devenaient trop, faisaient renaître le noir, le silence de l’écran et le vide de la boîte. Il fallait remettre les pendules à l’heure du rien, reprendre le rythme lent des nomades invisibles, et nous revenions à l’enfance, moi à celle des pierres, lui, à celle des fontaines.

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