lundi 17 septembre 2012

17 septembre

Il en est qui se remémore le 11, mon jour de deuil est le 17


Et quand, en ce début de mois, j'ai entr'aperçu cette grappe de fleurs dans mon cerisier, je n'ai pas douté un instant que cette floraison était un clin d'oeil de vous à moi adressé, que vous m'envoyiez, une fois de plus un message d'espoir, discret, comme vous l'étiez, blotti dans les feuilles.

"... Nous n'irons plus, se disait Montaigne et pour maintenir ce Nous en lui seul il s'était mis à écrire. C'est ainsi, nous disions-nous, que l'écriture est venue faire Nous avec Montaigne à la place de La Boétie. On prend une partie de son propre corps, on l'allonge en tant qu'ombre de l'autre sur du papier et on continue à se nounoyer. Et à nourrir.... La phrase "Nous n'irons plus" est fascinante, catégorique, assertive. Elle dit Non comme un Oui, un naller est affirmé. C'est un dit sans ambage, un édit lancé contre le futur pour nier le futur, l'invention d'un futur nié."

                                                                                                Hélène Cixous "Revirements"

Que pourrais-je dire de mieux ? C'est nous qui étions en Afrique, c'est en vous que je me ressource chaque jour.
Cette énergie souterraine sans cesse renouvelée, tout ce que nous partageons et qui ne pourra jamais nous être enlevé, cette imperceptible force qui nous meut, cette dynamo que nous avons en nous, d'où nous vient-elle sinon des empreintes tenaces qu'ont laissées en nous tous les êtres et les expériences qui se sont en nous gravés ?

Je vous salue, je vous chéris, je ne vous quitte pas.

2 commentaires:

Michelangelo a dit…

Nous sommes là, l'ange, quelques pas en arrière, silencieux pour ne pas troubler ce dialogue, mais nous sommes tous là en ce 17 septembre.

Ange-gabrielle a dit…

Il est certains matins où se réveiller est plus doux quand on sait que vous êtes là
Ta présence, votre présence silencieuse est parmi les plus précieuses