Derrière les
traînées de silence fibreuses
se déplacent les ténèbres furieuses
Au-dessus du lac de
nos esprits fébriles
s'abattent les ténèbres errantes
Sur le rebord figé du
monde affolé
Ruissellent les ténèbres de la folie des
hommes
Dans les profondeurs
filetées des jardins de l'automne
Tourbillonnent les ténèbres de notre
fragilité
Entre les frontières
mesquines reliant les minutes aux heures
Roulent les ténèbres fractionnées des
barbaries fratricides
Avant le
petit-déjeuner qui répare l'amour
S'élèvent les ténèbres des rêves avortés
Au creux de la
dévorante douceur
Souffle le désir de ténèbres tyranniques
Qui pénètrent, enveloppent, engloutissent
Le sens secret des choses
Ténèbres interlude 9.2 à partir du mot darkness, répété 7 ou 8 fois dans ce fragment
ma traduction (partielle)
Comme s'il y avait des vagues
de ténèbres dans l'air, les ténèbres se déplaçaient, enveloppant les maisons,
les collines, les arbres. [...]. L'obscurité ruisselait dans les rues,
tourbillonnait autour des silhouettes en les engloutissant, effaçant les coupes
enlacés dans l'obscurité pluvieuse des ormes en plein feuillage d'été. L'obscurité
roulait ses vagues le long des allées herbeuses et sur la peau ridée du gazon,enveloppant
l'épineux solitaire et les coquilles d'escargots vides à son pied. S'élevant plus haut,
l'obscurité soufflait le long des pentes dénudées des hautes terres et
rencontrait les sommets de la montagne, là où la neige éternelle recouvre à
jamais la roche dure, même lorsque les vallées sont pleines de ruisseaux et de
feuilles de vigne jaunes, et que les jeunes filles, assises sur les vérandas,
regardent la neige cachant leur visage avec leurs éventails. Elles aussi,
l'obscurité les recouvre.