VOIR – CHERCHER où TROUVER (IV)
Des poumons oppressés.
Le souffle envahi par la solitude du gris.
La souffrance du silence obligé, emmuré dans un grillage rafistolé au plomb des
sévices.
Liberté. Le mot gommé, foulé, refoulé, écrasé sous les semelles des prisonniers
martelant les couloirs. Relégué sous les langues, au fond des gorges humides
des émanations du chagrin.
L’avenir. Il se meurt dans le couloir aux lignes nauséabondes. Long tunnel
étriqué. Grilles-mâchoires. Lumière falote des impossibles sur le sol de terre
battue. Tunnel où se fourvoient les idéaux avalés par la porte entrouverte. La
porte des incertitudes, du temps maudit qui déglutit l’envie de vivre.
S’échapper dans le labyrinthe des jours
Se soustraire à la peur des matins qui succèdent aux soirs.
Le Rien.
Le Vide.
Palper les murs. Tourner, tourner, tourner. Devenir le derviche de la
désespérance. Vouloir croire en la liberté incarnée.
LINETTE.
1 commentaire:
En te lisant ce matin, je pense aux geôles syriennes parce que je ne veux pas penser que tu te caches derrière ces mots terribles, ma douce Linette. "Le derviche de la désespérance", l'image a beau être magnifique, je m'accroche au "derviche de la Joie" et souhaite t'y entraîner un peu. Bises
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