vendredi 30 octobre 2009
Cascade
on attend d'elle
qu'elle exhume
les mots
qu'elle chante
l'autre côté de la nuit
qu'elle dise
ce quelque chose
du silence
qui sous les plis de l'eau
pleure
jeudi 29 octobre 2009
Côtes rocheuses : la côte basque
Un sentier pédestre de vingt-cinq kilomètres permet de relier Bidart à Hendaye en passant par Saint-Jean de Luz, La corniche, Abbadia. On y longe des arbres prostrés, tourmentés par le vent, la mer souvent grosse, des huppes, buses, pies, corbeaux, milans et une flore non moins riche. Ici, depuis des siècles la côte recule sous l'assaut de la mer. Les rochers se creusent, le recul des falaises de la corniche est encore accentué par les innombrables infiltrations d'eau entre les strates de roches.
Quand le vent se lève sous la brume le matin, les vagues se gonflent -pour le plaisir des surfeurs-, et plus le jour avance, plus les bourrasques se font violentes ; les marées atteignent parfois des coefficients énormes. Sous le ciel gris, une mer violette et verte déchaîne les crêtes blanches de ses vagues ronflantes.Tout là-haut, dans les falaises, spatules blanches, barges à queues noires et barges rousses, mouettes, goëlands, bécasseaux, courlis, chevaliers aboyeurs nichent et fientent dans les corniches. Mais cette côte sait aussi se faire hospitalière : elle fut un haut-lieu de la pêche à la baleine au 17° siècle et aujourd'hui encore on y récolte l'algue rouge (agar-agar), à l'aide d'étranges portiques en bois que l'on peut croiser sur la plage.
mercredi 28 octobre 2009
Conte de la clairière
mardi 27 octobre 2009
Pré
lundi 26 octobre 2009
Pré
"Il y a une cathédrale qui descend et un lac qui monte" (Arthur Rimbaud)
Il y a cet espace immense qui s'énonce en terme d'hectares dans la langue de là-haut et que je nomme Verdier.
Il y a, disséminés, de petits pommiers dressés comme les sentinelles d'un passé qui n'en finit pas de suinter.
Il y a une sente au bas du talus foulée par des centaines de pattes et de pieds, creusée par des pensées pas toujours apaisées.
Il y a ces bardanes le long du muret de pierres éboulées où des bouts de ficelles de souvenirs s'accrochent avec l'insistance des importuns.
Il y a cette pente douce ou plus forte selon les âges...
Il y a ce trou d'eau, caché dans un repli de terrain cerné d'un fil de fer barbelé pour nous interdire à nous les enfants d'approcher ou plus certainement de dissuader les bêtes de s'envaser.
Il y a l'ombre des pommiers où paresser un peu, loin des regards, une pomme acide dans une main et un livre dans l'autre.
Il y a les jeux de ballons, les courses, les roulades, les discussions, tous ces souvenirs qui ont poussé drus là dans ce pré.
Il y a ce point de vue sur le village, lieu "décalé" qui permet de suivre sans être vu les déplacements de chacun, fixer les habitudes entre les courses faites par la Ménie, les tangages d'ivrogne du Trantoût, les gesticulations et vociférations du Colibri après ses chiens, ou la silhouette sombre de Jean Lafine qui précipite le retour.
Il y a à la cime, de gros rochers de granite qui ourlent le contour de l'étoffe verte et d'où, le regard posé sur les lointains, se comptent les hameaux naufragés qui s'éclairent le soir et dont les noms se murmurent: Saint-André de Chalencon, Vérines, Saint-Julien d'Ance, Laprat, L'air, Chaumont...Un chapelet de mots.
C'est sans doute là qu'est né ce regard que je pose sur les plis, les parenthèses, les espaces, les ciels qui se consument devant moi. Et sur les bleus du temps.
dimanche 25 octobre 2009
Mon chemin
samedi 24 octobre 2009
"Petit traité d'éducation lubrique"
vendredi 23 octobre 2009
Livre d'artiste
Sommets
jeudi 22 octobre 2009
Plage
Clairière
Plages
Plage de Toulon des galets pour une première rencontre, inoubliable de marins à pompons.
Plage immense 360° de Trousse chemise ; j'écris une carte postale à Lionel après avoir lu Montagne Noire. Plage rose interdite de Budella en Sardaigne, les gens "volaient" le sable. Plages nudistes de l'Atlantique, Plages noires de monde, folie estivale de la Méditerranée.
Plages du Nord : Novembre 2006, Brighton. Presque impossible de tenir debout. Le vent souffle de partout.
Novembre 2008, La Haye.C'est la nuit, lumières de luxe qui clignotent dans le lointain. Ai pris le bus jusqu'à son terminus, accompagnée d'une vieille dame indigne très belle qui allait jouer au casino.
Prés
* merci pour le mot, Michelangelo !
mercredi 21 octobre 2009
Prés, collines, clairières....
- les prés
- les collines
- les clairières
- les plages
- les cascades
- les côtes rocheuses
- les sommets
A vous de vous réapproprier l'un de ces paysages et de le raconter à votre convenance: impressions, souvenir personnel, description, regard esthétique ou émotionnel, travail purement topographique...
mardi 20 octobre 2009
Nuit
samedi 17 octobre 2009
L'arrière-pays
Yves Bonnefoy "l'arrière-pays"
lundi 12 octobre 2009
chemin 2
si le chemin
fore dans la tête
jusqu'à reboiser
le dehors dedans
si le chemin
force le regard
qui se détache
et s'attache à horizon
si sur le chemin
on accompagne le jour
jusqu'à scander
le temps
si le chemin
pour rien
nous traverse
comme respiration
si sur le chemin
on est paysage
et dehors et dedans
entrefroissés
si le chemin
dévoile cet avant
en nous cachant l'après
paisiblement
alors
chemin d'être
vendredi 9 octobre 2009
Chemins de vie
jeudi 8 octobre 2009
Chemin (2)
mercredi 7 octobre 2009
vendredi 2 octobre 2009
Petite collection de paysages
B. nous a sélectionnés quelques passages du livre qui nous entraînent sur des chemins divers et variés:
Le voyageur avisé ne dédaigne pas de cheminer. Il sait qu'en deçà d'une moyenne très raisonnable - quatre ou cinq kilomètres à l'heure - il goûtera la partie la plus discrète du paysage. Au delà, il risquerait de ne plus sentir l'odeur de l'herbe mouillée par la rosée, de ne plus entendre le chant de l'alouette, de ne plus voir l'oeillet sauvage ni le hérisson. Il n'a que faire de la vitesse. Pour lui, cheminer est un luxe, une façon d'être au plus près de la nature, les cinq sens en éveil...
Notre consigne était simple:"Et vos chemins? les chemins de votre enfance, d'hier jusqu'à aujourd'hui et d'aujourd'hui jusqu'à demain? et même après? et vos chemins intérieurs, quels détours, quelles sinuosités empruntent-ils?
Nous avons écrit puis retravaillé nos textes et ils devraient se publier ici. Il y a déja celui d'Ange Gabrielle (à la date du 28/09) et de Laura ( aujourd'hui même). Mais tout le monde ne marche pas au même rythme....alors patientons un peu pour tous les lire !
chemin
Ce n'est que plus tard, quand l'étreinte ressentie s'est desserrée, qu'on songe au chemin parcouru. Il ressurgit de l'ombre où il s'était terré.
Il y a peu, j'ai retrouvé le chemin du "petit bois". Il suffisait de passer outre les résistances forgées depuis ce temps où, naturellement, se dirigeaient les pas. Entre les herbes hautes, le dédale de ronces et les buissons d'ombres, entre débris d'enfance et cadavres de souvenirs, il suffit d'avancer, un brin d'herbe serré entre les lèvres. Dès le départ, poser son regard avec assurance sur les deux maisons en pierre qui bordent le chemin - et voir inévitablement le Louis plié en deux, un fagot sur le dos - puis prendre à droite le sentier qui insensiblement monte jusqu'au "petit bois", lieu-dit "le Garet" sur les cartes d'état- major.
Retrouver le seul arbre qu'on est venu chercher, et même si ce n'est pas lui, y croire encore un peu: ce pin que je disais mien puisque nous avions "fait la taille" tous les deux. J'avais cinq ans, des socquettes blanches dans des souliers immaculés, une petite veste en laine mohair, tricotée par maman, enfilée sur une robe d'été; et je posais pour la photo avec fierté. Longtemps je saluai cet arbre comme un double resté là à prendre soin de mes songes d'enfant.
Après la courbe du chemin, caché par quelques arbres, se lovait le rocher des sacrifices, où enfants nous jouions à nous immoler au dieu Soleil: bras et jambes étirées, allongé sur le gros grain du granite, le visage offert au soleil d'août, un frisson dans les reins, on s'imaginait au temps des sacrifices païens, le corps écartelé et le sang giclant par saccades récupéré dans les cupules du rocher où stagnait de l'eau croupie. On regardait déjà le ciel et le silence qui résonnait.
A partir de là le sentier n'existe plus mais mes pieds retrouvent leurs traces et franchissent ces limites qui me font corps. J'enjambe les herbes hautes, me tords un peu le pied dans les ornières, m'égratigne la peau aux épines de ronces qui tentent d'interdire le passage. Mais je sais cet après qui patiente au-delà. Au travers du rideau d'ombres, il reste à conquérir tout cet avant de moi.
Passé ce sas trouble, le petit bois se dessine avec son tapis de mousse, les lichens accrochés aux troncs, les fines aiguilles de pins qui chantent sous le pied, les cosses de genêts qui claquent en fin d'été, la coulée de lumière glissée entre les arbres et qu'enfant on tentait d'enserrer entre nos doigts candides. Mais c'est le gris qui domine toujours malgré la rousse sueur qui coule çà et là sur les troncs fatigués.
Il faut s'arrêter ici, s'asseoir, toujours au même endroit, et attendre parmi les riens immobiles que les voix se dérobent:
- ne t'éloigne pas...
- ne va pas de ce côté il y a des serpents
- fais attention aux ronces
- ne déchire pas ta robe
- où es-tu ?
Je n'ai guère envie de poursuivre: les lointains sont cachés, l'horizon est derrière. Alors je reste là. Allongée à la lisière du bois, le poids du ciel se fait plus fort; j'écoute le balancement des troncs qui m'effrayait tant autrefois, laisse filer les nuages sans chercher à les retenir, goûte à la saveur de l'air sur ma peau, prends simplement plaisir à la patience.
jeudi 1 octobre 2009
ज'espèरे कुए वोउस पर्लेज़ ले sanscrit
देपुईस हिएर ज'एससी दे फेयरऐ देस : à présent notre blog pourra être lu par le monde entier
c'est formidable ! j'ai voulu faire quelques corrections hier et voila que maintenant les caractères latins se transforment en magnifiques signes incompréhensibles par nous certes, mais avouez que ça a de la gueule, non ?
bon, je retourne ouvrir le ventre de la bête pour faire un peu de mécanique. Je vous tiens au courant.
कोम्प्रेन्ने कुई pourra
MON BEAU SAPIN
Mon beau sapin, roi des forêts
Que j'aime ta verdure
Quand par l'hiver, bois et guérets*
Sont dépouillés de leurs attraits
Mon beau sapin, roi des forêts
Tu gardes ta parure
Au saint Anniversaire
Joli sapin, comme ils sont doux,
Et tes bonbons, et tes joujoux
Toi que Noël planta chez nous
Par les mains de ma mère
guérets* : http://fr.wiktionary.org/wiki/gueret