jeudi 13 janvier 2011

chute à l'ouest



recto

une nuit

ou un soir

à l’est

NOIR

la lune repose

sur le tapis volant

des nuages


NOIR

le bel ange

tombe


c’est l’aube

à l’ouest

couché de l’une

nuit sans sommeil

verso

l’image vire au rose

les fumerolles

se montrent

et montent


l’ange

NOIR

chute

dégringole

se dégrade

se déprend

s’ennivre

se délie


irrésistible

attrait du NOIR

au puits sans fond

comme pour l’oiseau

chute lente

presque douce

il tombe à petit feu


chutttttttttt


ne pas le déranger

ne pas le consoler

ne pas l’attraper

en suspend

il chute


bel ange

posé sur mon coeur





2 commentaires:

Lìn a dit…

ah puits sans fond, magie, rêve éveillé, quand on s'endort : la chute, et puis cet ange, j'aime tout particulièrement le dernier paragraphe (ne pas le déranger...) cette délicatesse du verbe mais aussi, tissé avec ces mots, de l'attitude envers un ange. Bravissimo

Marie, Pierre a dit…

Moi aussi j'aime l'ange, bien que l'auteur ne soit pas un ange noir, mais un ange lumunineux dont le regard enveloppe, Que c'est bau
Jeannine