dimanche 4 décembre 2011

Un trajet entre Cotonne et Bellevue : 2° partie


  Aller : de la rue Dombasle aux tunnels de J. Allemane





Je longe le chemin de fer sur une toute petite sente herbeuse et mouillée, après un tournant sur la droite, je me trouve face à une volée d'escaliers accédant aux résidences Dombasle – vaste ensemble d'immeubles de cinq à six étages – à l'écart de La Cotonne - dressé dans un ensemble de verdure, sente à laquellle succède un bout de route goudronnée aboutissant à deux tunnels situés exactement dans un virage à angle droit et débouchant rue Jean Allemane. Un miroir routier permet aux voitures de s'engager dans les tunnels car la visibilité est nulle (Les résidences peuvent aussi se rejoindre en voiture en poursuivant la rue Dombasle après le tournant qui termine la rue Darwin et dont le coin est occupé par le Parc de la « Grande Beausseigne »).





J'y pénètre à pied, la journée est grise, il tombe un petit crachin. Je m'attends à entendre résonner à tout moment les pas du soldat traversant le tunnel dans « Rêves » de Kurosawa, et sans aucun doute le chien qui grogne et l'attend à la sortie du tunnel est-il aux aguets lui aussi -sortie du tunnel que je n'aperçois pas à cause du coude. Ca suinte, c'est gluant, sombre et beau par l'architecture : grosses pierres, contreforts, arcs-boutants, arches, portants, construction austère et de style militaire.

Il y a là un dédale d'impasses, d'escaliers passant sur la voie ferrée et de ponts la surplombant et qui tous montent à La Cotonne ou descendent sur Jean Allemane et Centre Deux ou continuent sur Bellevue par la rue du Mont. J'affectionne ces lieux complexes, où l'on peut se perdre à deux, simplement en se promenant le nez en l'air, perdus à quelques mètres l'un de l'autre. Là où il y a complexité ça veut dire qu'il y a « plis », donc des angles, des entrées pour pénétrer, alors que la rue droite, la simplicité est lisse, nul bout où s'égarer, nul dédale (mot dont l'origine vient du nom de l'architecte mythologique qui construisit le labyrinthe, symbole du cheminement difficile)

Je pars sur la droite, abandonnant ces deux tunnels, et suis deux longs murs sans publicité, sans couleur, sans rencontrer une seule personne si ce ne sont de rares voitures. Avant de parvenir à la rue du Mont que je traverserai, je longe les ruines d'un ancien bâtiment, actuellement entouré de barrières et qui a longtemps servi bien plus utilement que cette jachère, de squatt à une famile de Roms qui ne gênait personne. D'ici, j'ai l'embarras du choix pour me rendre dans les « derrières » de la gare Bellevue : la rue de l'Egalerie m'y conduit tout droit ; la rue Proudhon me permet de rejoindre l'arrière de la gare en passant soit par celle des Verriers, celle de la Lithographie ou Buffon





2 commentaires:

Ange-gabrielle a dit…

Ca y est ça tout remarche, textes, photos, mais je sais pas comment ni pourquoi et j'utilise la nouvelle version

Lìn a dit…

egalerie ! joli mot à inventer s'il n'existait pas déjà, égalerie... égalité, galanterie... magnifique, à quel chemin as-tu ! tu nous invites bientôt?