vendredi 25 février 2011
impasse
Dans la série des noms de rues, voici une photo prise sur l'île de Ré. Chacun y voit ce qu'il veut....
jeudi 24 février 2011
chute des corps
mon lapin
envie de caresser
ton poil
d’où ?
là
aperçu
à l’encolure
sous
l’édredon givré
brrrrrrrr
décongelons
mon lapon
tu rentres ?
ou
tu restes ?
on danse ?
a
prendre ta main
toucher ton bras
sentir
et
dire
«dansez les pattes»
à 4 pattes
pattes de chat
pattes d’oiseau
pattes d’oie
pas d’ours
ils ont valsés
tournoyés
furetés
flairés
...
mon lupin
lu
envie de caresser
tes cheveux
tignasse
folle
comme l’herbe
chien fou
avant
ou
après
?
la tentative
de tuer ma muse
pan ! pan ! pan !
raté
lapins
toutes tripes à l’air
juste contempler
l’ampleur de ta chasse
de ma chute
mercredi 23 février 2011
Aujourd'hui c'est la St lazare
lundi 21 février 2011
dimanche 20 février 2011
Petit éloge de la rupture 1
samedi 19 février 2011
pina chute
un homme
plante un micro
au coeur des danseurs
palpitations
sourdes
bang
bang
bang
rythme
des battements
envahissent l’espace
percussions
sang
son
p
de poète
le champ d’oeillets
à perte de vue
une femme
jambes longues
échassier
perchée
hauts talons
accordéon contre
la poitrine nue
avance
lève les pieds
haut
i
ils
en costumes noirs
vigiles-architectes
construisent
des tours en cartons
vides
vite
grimpent à l’échafaudage
dans le vide de cartons-briques
sautent
chutes
n
nus bras en couronnes
auréoles autour des visages
s'approchent
tour à tour
nous regardent
nous parlent
disent
pourquoi ?
a
ils sont danseurs
jeudi 17 février 2011
nouveau message
Bonjour mon grand, c'est maman,,je t'ai attendu hier toute la journée
mais tu n'es pas venu,je suis descendue à la salle à manger.C'est
toujours aussi mauvais ce qu'on nous donne.
je n'ai rien mangé, pense à m'apporter mon ancien dentier et des
gauffrettes à la framboises si jamais tu viens demain.
Bonjour mon grand, c'est maman cette nuit, j'ai rêvé que tu t'étais
tué en moto Appelle moi pour me dire si c'est pas vrai.
Bonjour mon grand c'est maman j'ai eu la visite de ton frère le petit
il est de plus en plus bizarre maintenant qu'il a plus de femme, il
avait les cheveux gras et une bague accrochée au nez il paraît que
c'est la mode
je pense qu'il est mal parti c'était bien la peine toutes ces études tu
devrais lui parler
Bonjour mon grand, c'est maman il faut que je te dise quelque chose
j'espère que ca va pas te vexer.Hier c'était le sapin de Noël on a eu
la visite de celle qui s'occupe des vieux à la mairie; elle est pas toute
jeune elle aussi elle a serré la main à tout le monde ça n'en finissait
plus il y en a qui dormait fallait les réveiller
On a mangé de ces chocolats qui ont de la crème blanche dedans ils
sont pas trop bons ça doit être des restes pour les vieux.
on a bu du champagne enfin surtout les hommes moi je suis sure
que c'était que du mousseux ma ça fait rien
Quand je suis remontée dans ma chambre,j'ai failli tomber dans les
escaliers et tu vas rire il y avait le Marcel couché dans mon lit il
voulait pas s'en aller il a fallu que j'appelle l'aide soignante.Il lui a
dit qu'il s'étai trompé de chambre mais moi je crois que c'est autre
chose …....
Est-ce que tu as vu ton frère? est ce qu'il s'est lavé les cheveux?
mercredi 16 février 2011
messagerie
LA DERNIERE FOIS
17.H.10. peut-être. J'essaie un pied dans le salon. Dans ma tête, je compte les pas que je ferai, quatre ou cinq pas plus, peut-être une dizaine, surtout ne pas dépasser la dizaine au cas où la situation tournerait mal. Je devrais pouvoir faire volte-face facilement! Il s'appuie au chambranle de la porte pour me laisser passer. La laine de son chandail électrise le gilet que je porte. Il baisse la tête, regarde nos deux vêtements, tente une manoeuvre d'approche pour se serrer contre moi. Je glisse sur le côté, un pas, deux pas, il n'est plus en face de moi. Le champ libre, je pose sur le carrelage blancle sac de papier qui m'encombre.
17H.13. "J'ai rapporté les catalogues que tu m'avais prêtés pour les vacances de printemps." "Pour nos vacances?"De deux doigts posés sur sa bouche, je cloue un "je t'aime" au pilori. "Pour les vacances!" Je le vois se tasser, comprendre que quelque chose vient de se passer, ses yeux noirs dans lesquels je me suis si souvent perdue, s'enfonçer un peu plus dans leurs orbites. Il va crier, hurler peut-être, je le connais. Je vide mon sac, le plie et le replie consciencieusement, il me sert de prétexte à mon hésitation pour continuer. "Nous ne partirons pas ensemble, nous ne partirons plus ensemble. Toi et moi c'est fini! Notre voyage s'arrête ici!" Un silence glacial s'est installé en écho à la froidure du dehors. Il est devenu livide. Il ne faut pas que je vacille, que son regard perdu, que ses bras qui se tendent et que je repousse machinalement, que ce corps souple que je regretterai, me fassent revenir sur ma décision. Ces yeux lourds de reproches qu'il n'arrive pas à formuler, je ne les regarde plus. Je recule d'un pas peut-être de deux. Pourvu qu'il ne bloque pas la porte pour m' en interdire la sortie dans un de ses accès de violence que j'ai pu essuyer et que je ne veux surtout plus revivre!
17H.20. Le silence devient effrayant. Je le rompts d'une voix que je veux la plus rassurante possible par un banal au revoir. Il est complètement tétanisé. La voie est libre, libre je me sens, je n'arrive pas à être triste.
17H.25. Je crois. Quand j'arrive au bas de l'escalier, j'entends le premier objet en verre qui se fracasse violemment sur le sol.
mardi 15 février 2011
Comment faire disparaître la terre ? 840 PIRE pp 177-178
lundi 14 février 2011
Rupture
Je sais que tu dois rentrer dans la journée. Il y a déjà plusieurs semaines que tu es de plus en plus souvent et de plus en plus longtemps en déplacements. A dire vrai, tu ne rentres guère plus que le week-end, parce que quelque chose encore t'y oblige.
Tu arrives vers midi, je t'ai mitonné un repas léger comme tu les aimes, je me suis faite belle et je t'attends. Tu entres, déposes ton cartable, ta valise, ôte ton écharpe rouge et ton imperméable noir que tu accroches consciencieusement dans l'armoire. Tu ne me sautes pas au cou selon ton habitude, déposes un baiser sec sur mes lèvres et quand je te demande « Où étais-tu tous ces jours-ci ? », tu me dis « Hé bien, je vais te dire la vérité. J'étais chez une femme, elle s'appelle Irène, j'ai dormi chez elle. Je voudrai que nous nous séparions, mais je souhaite continuer à travailler avec toi. Je trouve qu'à nous deux, la boîte tourne bien, on se complète parfaitement, tu es bonne partout où je suis mauvais, et je réussis partout où tu te débrouilles moins bien. Nous faisons un bon tandem, les clients sont satisfaits et il n'y a aucune raison de ne pas continuer ».
Je le regarde, sonnée, ne rougis ni ne blémis, aucun des muscles de mon visage ne se contracte , je respire profondément, calmement, abdominalement comme je l'ai appris, le regarde longuement n'en croyant pas mes oreilles ; en réalité , j'attends qu'à tout moment il éclate de rire et me dise « Mais non, ma chérie, c'est une plaisanterie stupide, ce n'est pas vrai »
Je me lève, nous étions jusque là, tous les deux assis au soleil, à la table de la cuisine, vais dans notre chambre, prend le petit père Noël en peluche accroché à notre lit – c'est le premier cadeau que tu m'as fait, lorsque nos yeux étaient encore rivés l'un à l'autre au restaurant, au point de ne pas savoir ce que nous mangions-, attrape la paire de ciseaux de cuisine et délibérement lui coupe la tête au-dessus de la poubelle et sans un mot, laisse tomber les deux morceaux. A ton regard, je comprends que mon geste te déboussole, sans doute as-tu prévu des cris, des pleurs, des arguments. Je me regarde agir mécaniquement, aller à pas tranquille vers les étagères de verre que tu m'as confectionnées, saisir le magnifique gros oeuf en pierre, composé de cinquante pièces parfaitement ajustées et qui tient debout sur son socle, offert un jour d'anniversaire de rencontre, disjoindre chaque pièce dans un bruit d'osselets et leur faire rejoindre la poubelle dans un joyeux tintamarre. « Mais qu'est-ce que tu fais …? ». Je suis déjà repartie pour revenir avec ce beau pommier en bois, puzzle en deux dimensions, avec ses branches vertes, couvertes de magnifiques pommes rouge-vif ; d'un geste sec, je le démantibule et lui aussi part rejoindre les morceaux précédents dans la poubelle. Je me rassieds et m'entends te dire qu'il est hors de question que je continue de travailler avec toi, que oui nous allons nous séparer, et que vu que tu es gérant de la Société, tu veuilles bien me convoquer pour un entretien de licenciement, et que tu as intérêt à bien réfléchir aux raisons que tu vas invoquer. Tu ne me crois pas. J'ouvre la porte et te demande de préparer quelques affaires, t'annonce que je ne reviendrai pas sur ma décision.
Au moment de sortir, tu m'embrasses, me serres dans tes bras et me dis « Tu sais, tu fais partie de moi maintenant... ». Je n'écoute plus, déjà la porte est refermée...
Tessons et mantilles
Déjà un service complet de vaisselle -en grande partie de l'Emmaüs dépareillé- réduit en tessons. X accompagne ses éclats de verre d'éclats de voix, eux-mêmes capables de briser des céramiques du XVème siècle espagnol. Entre 2 coups de tonnerre, je donne d'une main un coup de balai et remplis de l'autre de grands sacs plastiques, séparant les tessons que je recyclerai pour mon grand oeuvre façon Facteur Cheval de style Mudejar, des gravas de notre amour défunt, désormais inutilisables, emberlificotés dans les embrouillaminis de points d'interrogation, à jamais sans réponse. J’étiquette les sacs pour ne pas les confondre.
« Depuis combien de temps ça dure, ton petit manège ?» me demande X ? «De quel manège parles-tu ?» réponds-je, «tu sais bien que j'ai toujours eu horreur des manèges, ça me donne envie de vomir ! » « Oh ça va ! Ne joue pas sur les mots, tu sais très bien de quoi je parle » En parlant de maux, {mais c'est bien la dernière fois} je viens de me couper avec un saloperie de bout de verre Duralex, je monte dans la salle de bains chercher un pansement dans la boîte à pharmacie intitulée « coups et blessures ». Evidemment le sparadrap a glissé dans la boîte contigüe intitulée « digestion, estomac, ventre », mélangé avec les pansements gastriques. L'ennui d'avoir pour bonniche une bibliothécaire, c'est que le classement prend souvent le dessus sur le rangement et ranger une maison en Dewey, même avec la version augmentée, et mise à jour en 2009, c'est pas de la tarte. Il y a toujours un moment où pour disposer les choses à leur juste place, il faudrait couper les livres en 2 et/ou les cheveux en 4 afin d'être cohérent et totalement rigoureux (2 qualités requises dans la fiche de poste bibliothécaire).
A partir de là, les événements se précipitent
UN) Le téléphone sonne : je note l'effort du metteur en scène : penser à introduire un élément extérieur qui généralement met fin à l'hystérie du vase clos, ramenant les protagonistes à la réalité des autres mondes, faisant irruption pour annoncer qui la mort d'un proche, qui la pluie verglaçante sur le territoire, le blocage des régimes de bananes dans le port de Marseille, à moins que ce ne soit Chris le voyant, qui m'annonce encore qu'un grand changement va se produire dans ma vie.
DEUX) Je note une odeur de brûlé, je regarde par la fenêtre. X s'est lancé dans la scène II du Grand Incendie de Rome, mais au lieu de jouer de la lyre, il est en train de brûler notre piano synthétique sur lequel nous avons joué ensemble de belles musiques dissonantes, car, comme le disait Oscar Wilde, "l'amour c'est ne faire qu'un, mais lequel ?"« T'as toujours eu le feu aux fesses ! » s'étouffe X dans la fumée de son barbecue. Machinalement je jette un coup d'oeil dans la glace : Non, aucune fumée ne sort de mon bas-côté. Mais ça ne veut rien dire, parfois il y a du feu sans fumée, ça ne se sait pas assez.
TROIS) Malgré mes efforts de colmatage, je ne réussis toujours pas à stopper le flux de sang qui s'écoule depuis 10' de ma blessure. Dans le lavabo, mes globules, les rouges que l'on voit, et les blancs que l'on devine, mon fer, mes plaquettes et tout mon bon cholestérol, rejoignent les égouts en fines rigoles. Moi je ne rigole pas trop et flageolante et autant que faire se peut, je dévale l'escalier, remontant le chemin de gouttes rouges que j'ai tracé à la montée.
« Tu peux m'emmener aux urgences ? Avant qu'on se sépare ? », demande-je.
vendredi 11 février 2011
Lecture atelier 18 février 2011 au Remue Méninges
*dont quelques uns sont publiés sur ce blog sous le libellé "atelier Noëlle Revaz"
** extraits de textes de Joël Bastard sur le blog Jardin d'ombres (voir lien dans liste de blogs)
jeudi 10 février 2011
gare de l'est
Absorbée par sa lecture,elle ne s'était pas aperçue de ma présence et cela me laissait le temps de l'observer.Cette femme qui vivait à mes côtés depuis plus de dix ans semblait s'être dissoute dans une silhouette quelconque.Je n'arrivais plus à reconstituer les traits de son visage ;elle n'était que le reflet des femmes glacées des magasines qu'elle lisait.Elle ne m'évoquait plus rien,je cherchais en vain dans ma tête un souvenir de nous,le timbre d'une voix ou les traces d'un bonheur enfui.Plus encore, elle prenait peu à peu le visage de toutes les femmes qui se croisaient sous l'immense verrière .Cette histoire qui avait été la notre se mêlait à celles de milliers d'autres couples ,d'autres ruptures dans les gares semblables des villes d'Europe ou d'ailleurs,elle perdait sa singularité pour ne garder que la forme, cette sorte de loi du couple qui comme les êtres vivants nait vit et meurt.Figé dans une espèce de sérénité vaguement triste,déconnecté de toute souffrance,à des années lumière du désespoir,ce moment pouvait s'étirer à l'infni.Bien sûr ma décision était prise,cela n'avait pas été douloureux ,un vague désagrément comme la roulette du dentiste sous l'effet de l'anesthésie:ça pourrait faire mal mais on sent pas grand chose.
Oui j'allais partir mais allais-je lui dire quelquechose, expliquer, justifier .Les phrases préparées depuis des jours ,justes raisonnables,censées mettre un point final à notre relation ,je les murmurais pour moi même ,une sorte de test avant de les lui dire.Même chuchotées, elles sonnaient horriblement faux,comme des répliques mal jouées.Le temps s'écoulait ,le manteau rouge près du kiosque ne manifestait pas la moindre impatience.La foule devenait plus dense et quelquefois je ne voyais plus la silhouette de celle qui était encore ma femme.Comme l'heure du train approchait,je me décidai à aller vers elle,pour enfin lui dire ,après lui avoir demandé de ne pas me couper la parole,toutes les phrases froides , définitives et sans réponses attendues que je ciselais dans ma tête.Le mot qui convenait le plus à mon état d'esprit était «formalité» j'accomplissais une démarche où j'étais peu présent;je m'étais glissé dans la forme et j'avais évacué les sentiments.
J'avançai vers elle et lui posai doucement la main sur l'épaule.Elle se retourna
«Oh excusez moi dis-je j'avais cru que c'était......
Ce n'était pas elle ,devant mon air dépité ,elle me gratifia d'un large sourire.
Tout était à refaire une profonde lassitude m'envahit et ce fut pour moi la première vraie douleur.
mercredi 9 février 2011
ASTHENIE D'UN SOIR, D'UNE NUIT...
mardi 8 février 2011
PHOTOS 11 & 12.
vendredi 4 février 2011
500 messages ça se fête !!!!!!!!
j'ai voulu mettre des bougies mais ce doit être politiquement incorrect, j'ai pas réussi pour le moment
jeudi 3 février 2011
Oui mais après regarde la tête que ça te fait !
mercredi 2 février 2011
Sur la route de Cuzco, réponse à Béa
1954, Photo Werner Bischop cop |
mardi 1 février 2011
Last but not least : patte à trac
ooooooo