samedi 3 décembre 2011

L'axe du bien et du mal

On avait le choix entre 2
Le premier se parcourrait sans peine et sans effort.
tout y était facile, gracile, gras et gracieux. En tous cas vu de loin.

Les perspectives étaient de celles qu'on voyait sur les boîtes de confiserie contenant des chocolats carrés et pralinés, saupoudrés de pistache, enveloppés de papier doré.
Ecoeurant.
Une route bleue, comme le nom de la boîte de chocolats, qui finissait à l'horizon pointu, bordée d'arbres et de fleurs de lys en papier, de pierres transparentes et douces comme des larmes, et fausses comme des diamants d'aquarium.
C'était LE CHEMIN DE LA FACILITE.

L'autre grimpait dur, on s'y tordait les pieds ; sur le bas côté, des détritus divers : un paquet de "FUMER TUE" jeté-froissé par un repenti qui en avait marre de payer chaque jour 6€40 pour engraisser les multinationales à la sueur de ses poumons. Un rebut de pelote de laine jaune, jeté-embrouillé par une repentie du tricot qui avait décidé de jeter l'éponge pour se mettre au tango d'église. Et tout à l'avenant.

Autant l'autre chemin vous conduisait vers la fin du monde "où l'horizon prend fin, où l'oeil jamais de l'homme n'apaisera sa faim", autant celui-ci était sensé vous vous amener tout droit au ciel, "stairway to heaven", tu en baves mais c'est pour ton pied, euh, pour ton bien, tu te tords les chevilles sur les branchettes mortes et les cailloux tranchants, mais plane au-dessus de ta tête une auréole de cuir, tu n'en es qu'au début, bientôt elle se transformera en cercle de lumière.

Avec ces perspectives on se disait qu'il valait mieux choisir le bison fûté depuis le départ.
Avec le temps je compris ma méprise, dans les 2 cas, un jour ou l'autre on arrive bien nulle part quelque part.

Epilogue 
Sur la route qui mène aux étoiles, combien de feu-follets ?

3 commentaires:

Michelangelo a dit…

Dis, tu m'apprendras le tango d'église?

Lìn a dit…

et ces chocolats, tu nous les faits goutter bientôt? se tordre la cheville en croquant, en croquineux ou croquineuse... hum...

Marie, Pierre a dit…

non non, pas question, tout ça nous entraînerait sur la mauvaise pente