samedi 14 novembre 2015



il y a un filet d’or sous la porte
comme dans un film de hitchcock
il a un fil à la patte
« voyons voir »
elle tire un trait de lumière
pâle blonde brillante
la majorette fait tourner sa canne clignotante
l’agent nippon lève son bâton néon
la lueur rend la nuit plus claire
« je veux voir »
il vole des vers luisants
il passe des étoiles fileuses
l’enfant frileux ferme les yeux
« n’éteins pas la lumière »
point de jour au bout du tunnel
dans le film de hitchcock il arrive
un signe ?
une insomnie ?
un interrupteur ?
« tu n’as pas peur »
à pas feutrés dans le noir
c’est une ampoule sur le fil
au bout du film
le clignotement de l’enseigne
est régulier régulier régulier
un grésillement
un rythme
des yeux pleurent
d’autres se ferment 
s’ouvrent dans le couloir 
lumière


(28/10/2015)









éteindre la lumière
courir dans le couloir
aux courant d’airs
allumer une bougie
au couloir noir
existe-t-il dehors ?
en pleine lumière
dans celle du soir
le couloir est-il long ?
rime-t-il toujours avec noir ?
au bout du tunnel
en haut du puits
au fond du couloir
la lumière


(27/2/2015)