samedi 30 juillet 2011
en exil
je cherche leur histoire
dans mes mains écorchées
sur le bord de ma bouche
dans le jour qui se lève
dans les soleils qui s'effilochent
et qui meurent
quand s'ouvrent mes crépuscules
éclaboussés d'errances.
En exil je suis
éparpillée
au travers de leurs sens.
Je les couche sur un papier froissé
Je les tords les déchire les pétris
dans la glaise de mon histoire.
Ils sont ma résilience
m'inventent des avenirs
encerclent les angoisses
que je sens sourdre
grandir puis s'effeuiller
dans leurs fourreaux voluptuaires.
Je les étreins leur sculpte des visages
mais ils s'évadent de mes prisons.
Quand ils me reviennent insoumis
ils sont ma liberté.
En exil,
je les attends.
La société industrielle
Raymond Aron "Dix huit leçons sur la société industrielle" Idées 1967 p.129-130
Il me semble que bon nombre de ceux qui nous ont gouvernés jusqu'à maintenant et grand nombre de ceux d'entre nous qui ont voté pour eux, ferions bien de relire nos classique
vendredi 29 juillet 2011
Chemin de traverse, à La Réunion (fin)
jeudi 28 juillet 2011
Poèmes express (2° série)
La tristesse
Nageant dans des brumes argentées
Avait repris son cri.
La lune montait.
Dans ses cheveux où s'accrochaient quelques brindilles
Il pourrait se dissimuler.
Les flèches fières d'une magnifique cathédrale
Tige gracieuse et fine
Se posa en bordure d'un champ.
Une corolle
Prenait une odeur mauve de lavande.
A la frange des vagues
Aucune lumière.
Le chant de la terre
Discret et doux
Comme un flocon de neige oublié.
Les villages perdus
Ne serviraient plus qu'aux piétons.
Afin d'éviter un danger
On leur confia
Les perles de cristal du lustre.
Ce n'est qu'un grain sans importance
Dans le sablier du temps.
dimanche 24 juillet 2011
jeudi 21 juillet 2011
dimanche 17 juillet 2011
Poèmes express
Voilà ce que ça rend :
Le silence était peuplé de 1000 et 1 vies bruissantes.
Une vraie luciole devint douce comme une lanterne verte.
C'était la meilleure heure.
La bonne distance pour parler.
De jeunes bouleaux
Se plaisaient à imaginer
La lumière ardente du soleil
Pour la dernière fois.
Les trains roulaient à vide.
Le P.F.H. - Parti-Franchement-Hilare
Ne rate jamais une occasion de s'exprimer ...
Voilà qui paraissait primordial.
Les gypsophiles étaient menacés.
Inquiet, il fit un bond.
Il s'installa dans la fourche d'un arbre.
C'était cela la solution :
Se cacher.
Une main
D'où sortait une puissante odeur d'ail rissolé
Leur criait de se taire.
Il pleuvait.
Penché avec tendresse
Il n'avait pas remarqué
Un massif de potentilles.
Une poignée d'herbes odorantes
Dont ses mottes étaient avides
Semblait boire à la nuit.
Des embouteillages sans fin
Déchiraient la nuit.
Parfois, j'ai pioché au hasard, yeux fermés et éliminé ce qui n'arrivait pas à faire sens, parfois j'ai choisi les mots.
mercredi 13 juillet 2011
Fleurs de juillet
dimanche 10 juillet 2011
les chamoiselles s'amusent
chut chut un bus prisonnier, des des
pauvre bus immobilisé contre la maison «regarde il a le flanc tout égratigné, on dirait qu’il est blessé»
murs-murs, bus sandwichs. Gris gri-
«c’est sa première sortie» le jeune chauffeur novice balaie le rosier jaune accroché au balcon
-llages dans le village. Un bus rosier, arrach arrach-
le voici qui quitte le navire en détresse «il va avoir des problèmes avec son patron» et il photographie son engin coincé entre les parois
-eurs et sueurs, en soupes et en hires le chauffeur de bus, attent attent-
sans prévenir il déplace nos vélos (là au moins il maitrise), replie le grillage .. nous, on a juste peur que sa roue arrière tombe dans le trou du palier d’entrée, peur qu’il nous bloque dans la maison
-ion mauvais ions, bus vélos va tomber dans, trou trou-
«allez envoie ! envoie le bus !» : heureusement que le voisin est là pour nous tirer d’affaire
-trouilles, ouilles, et moque et ris du voisinage, nage nage... Elles sur leur bal-con con le chauf euh... rrrr
accoudées au bastingage, deux chamoiselles un brin moqueuses, de cette scène inédite se délectent, en riant, du spectacle, vivant, riant
jeudi 7 juillet 2011
mercredi 6 juillet 2011
Pour Amorgos : un carré de douceur
pour Béa : des fois que tu flasherais
pour Michelangelo qui n'est pas un coq
Pour Lin : une petite histoire de petite plage ?
POur AngeGabrielle : un arbre planté en 1798
Pour Natô : Chapeaux les lampes !
mardi 5 juillet 2011
MAMAMANUNUNUFRANCCCCCCCCCCCHE
dimanche 3 juillet 2011
Dimanche
Au passage, nous avons été happées par les marionnettes d'Oppenheim et comme l'art ne nourrit pas sa femme, nous avons fini par un pique-nique géant sur la pelouse. Terminé ce premier dimanche de vacances dans le jardin de Jeanne d'Arc avec la câline Félines et le reposant silence végétal.
PS : Nous aurions bien voulu saluer la Joconde mais ...
samedi 2 juillet 2011
Feuilleton (suite)
Episode 3 … suite... in « Train de nuit pour Lisbonne » P Mercier
Parfois, je m'endors par pure satiété. S'endormir est dangereux, il est rare que je me réveille rafraîchi et heureux des changements. En règle générale, ce que je trouve à mon réveil, en moi et à l'extérieur de moi me contrarie. Parfois, je sursaute avec effroi et je pense : le train peut dérailler à tout moment. Oui, la plupart du temps cette idée me fait peur. Pourtant, en de rares moments chauffés à blanc, elle me traverse comme un éclair bienheureux... Le voyage est long. Il y a des jours où je souhaite qu'il n'ait pas de fin. Ce sont des jours rares, précieux. Il y en a d'autres où je suis content à la pensée qu'il y aura un dernier tunnel, où le train s'immobilisera pour toujours.
vendredi 1 juillet 2011
chute d'anniversaire (en rose)
les fleurs de cerisiers
sont tombées
roses
«rose rose est amoureuse»
sous la pluie chaude
comme des nippons
nous marchons
cheminons
«j’ai envie d’y retourner»
des fumées blanches
de nos lèvres
s’échappent
«malgré tout»
des mots
nonchalants
dans nos bouches
petites brumes
légères
des roses roses roses
sur mes épaules
bruine tropicale
la pomme a noirci
le temps passé
lune noire calcinée
il a deviné
«tu écrivais un roman ?»
il sait
malgré tout
voir en rose
pomme noire empoisonnée
recrachée
«je ne pars pas»
se revoir
se regarder
s’entendre
faille
défaille
soudain là
comme par magie
face à face
derrière nos sourires
tout près
mon beau papillon
rêve éveillé
réveillé
Feuilleton (suite)
Episode 2 ...suite... in « Train de nuit pour Lisbonne » P Mercier
Peut-être le train tourne-t-il en rond, sans relâche, sans que quelqu'un s'en aperçoive, pas même le chauffeur de la locomotive ? Je n'ai aucune idée de la longueur du train... L'éclairage dans le compartiment change sans que ce soit moi qui aie pu en décider. Soleil et nuages, crépuscule et encore crépuscule, pluie, neige, tempête... Dehors les choses semblent suivre leur cours habituel, raisonnable. Peut-être est-ce pareil dans les compartiments des autres ? Dans le mien, en tout cas, cela se passe autrement que je m'y serais attendu, tout autrement. Le constructeur était-il ivre ? Ou fou ? Ou un charlatan diabolique ? Dans les compartiments, il y a des brochures avec le plan de la ligne. Je veux regarder où nous allons nous arrêter : Les pages sont vides. Aux gares où nous nous arrêtons manquent les panneaux portant le nom de la ville … Que peut-on faire pendant le voyage ?
Ranger le compartiment. Fixer les objets pour qu'ils ne cliquettent pas. Mais ensuite je rêve que le vent de la course folle enfle et enfonce la vitre....
... à suivre ...