Carrière : Ce sont les yeux qui s’insinuent dans la terre, et alors c’est chercher, gratter, fouailler les entrailles qui importe. Il faut que la peau se frotte à cet épiderme rugueux, que les ongles se cassent sur un grain de cette pierre qui continuera sa vie, posée sur une étagère. Elle entame alors une nouvelle carrière.
Célibat: il y a celui qui le subit et qui recherche vainement l’âme soeur.
il y a celui qui le revendique et l’honore comme un totem; pour rien au monde, il ne s’apparierait.
il y a celui qui l’intercale entre deux unions, comme un passage à vide.
il y a celui qui n’a pas le choix, ou ne l’a plus, enfin c’est ce qu’il a choisi un jour.
il y a celui qui en rêve et qui s’accorderait bien, de temps à autre, des plages de saint célibat.
Corriger: c’est le stylo rouge qu’il faut pour cela, pour bien souligner la faute, l’enfoncer dans l’orbite, la tatouer sur la pupille.
Quant à corriger une trajectoire, ce serait empêcher une dérive, redresser le cours d’une vie, arracher les herbes folles, casser les lignes brisées, pour tracer une ligne droite.
J’aime les herbes folles.
2 commentaires:
Délirer, sortir du sillon, comme j'aime que tu en aies eu le temps et le goût malgré cette période troublée
... et aussi que tu aies pris le temps de généreux commentaires
J'ai terminé le second Esteban, que de livres j'ai lus par ton intermédiaire !
puissantes et belles tes définitions,frappée par l'image de ce rouge enfoncé dans l'orbite, et puis ton affection des herbes folles qui se dit sans froisser la tolérance de nos jardinières, (auprès desquelles moi je ne manquerai pas de m'excuser...) et puis le Robert en image ça manquait, tu le fais très bien.
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