jeudi 22 novembre 2018

Cartographie 17 / Titre

Pas moins de deux séances ont été nécessaires pour travailler la notion de titre. 
Tout d'abord avec
1/ Hubert Haddad/ Le nouveau magasin d'écriture:
Un vers, une phrase où deux mots créent l’étincelle. Bien des auteurs consciemment ou non procèdent ainsi. L’’épitaphe que Rainer Maria Rilke écrivit pour son tombeau dut inspirer son beau titre au grand poète remonté de l’enfer et jamais sauvé au gué des ombres:
[a] Rose, oh, pur déni, joie, sous tant de paupières de n’être le sommeil de personne.
Rainer Maria Rilke
[b] Rose de personne, titre de Paul Celan.

2/ propositions d'écriture : faire un inventaire de titres possibles en relation avec ce que chacun a écrit . 10 à 15 mystères de livres se cachant derrière les titres...

- 4 phrases ou fragments de phrases extraits de ce que vous avez écrit.
- 4 étincelles jaillies de textes d’auteurs
- un titre en un mot
- un titre en deux mots
- un titre en trois mots
- un titre en quatre mots
- un titre en cinq mots
- un titre avec négation
- un titre avec question
- un titre avec il ou elle
- un titre qui évoque la cartographie/ géographie

3/ La seconde séance a permis de définir quel livre pourrait naître ( ou pas!) de ces titres sélectionnés comme une multiplication de possibilités de livres ( si livre un jour il y a....!) Et pour élargir encore les horizons, s'emparer d'un des titres proposés par les copains et l'ajuster à son propre récit! Une sorte de quatrième de couverture peut-être...

jeudi 1 novembre 2018

cartographie 16 # nuit §2

toujours il fait ombre, mais rien ne sombre toujours il fait gris mais tout sourit toujours il fait cri mais rien ne plonge toujours il elle fait ce qu'on lui dit de faire quelqu'un quelque chose d'autre n'est pas près d'arriver il est elle coincé.e dans son corps, une armure à la main, prêt à défendre ses arrières ses grands ses pères et mères, la nuit ne tient qu'à un fil, quelque chose comme une substance qui fait mouche devant ses yeux, elle il sait qu'un jour ils seront remplis de terre, des pensées de Toussaint, des petites rides de frissons qui par courent son échine qui en comptent tant sur l'échelle des émotions de Richter. Toujours il fait chanson petite qui berce à l'abandon, toujours il fait larmes et le téléphone claquemuré dans le silence puis claqué contre le mur du silence il fait chauve-souris zip dans un sens zap dans l'autre, elles ils sont perdus dans le blizzard de la peur il elle se demande quand ça pourrait finir par rire, les coings font de jolis dessins le long de la pourriture, des cercles des visages des appels à nous attendrir. Toujours il fait mine de elle fait mine de suis-je assez gentille suis-je assez mystérieux mi-roir mi-noir, minois de velours dans un regard de fer toujours la même guerre, toujours le même espoir et puis guère lasse, elle s'enlace autour de la corde et s'élance acrobate trapéziste élastique, elle n'a pas plus peur du vide que du noir.