vendredi 29 avril 2016

Envie de vous faire un cadeau








Ces photos viennent de me parvenir, de quelqu'un qui m'est très chère, j'ai eu envie de les partager avec vous. Je ne sais si ce sont aux ciels, aux fleurs ou à l'océan que vont mes préférences. Sans doute la réunion des trois.

jeudi 28 avril 2016

Se saisir des petits riens

coeurs de Marie
Ma douce, avoir 60 ans, qu'en penses-tu, est-ce un petit rien ?
Les petits riens de la vie, tu es toujours prête à tous les affronter, et même les gros malheurs. Pour toi, rien n'est insurmontable et la facilité n'est pas ton lot de chaque jour. Ta devise pourrait être « Si l'épreuve est dure, le succès sera grand » tant je te trouve courageuse. Avec un coeur grand comme une maison, tu surpasses ton homonyme, la Soubirous dont Zola disait – mais en fait il parlait de toi, j'en suis convaincue - « Ses beaux yeux de visionnaire où, comme les oiseaux dans un ciel pur, passait le vol des rêves ». Alors, des rêves parlons-en, des rêves immenses faits de petits rien que tu sais tricoter dans ta vie, dans tes textes si émouvants. Rêves de départ, rêves de poissons de lune bleus, rêves de petite fille dans les champs et d'une maison quelque part en Haute-Loire. Depuis que je te connais, je ne cesse d'admirer ton courage, la joie de tes yeux bleus, l'élégance de ta vie, tes émerveillements de petite fille et ton coeur si vaste. Tous ces petits riens que tu sais saisir et transformer en pépites : un sillon labouré dans la brume d'un matin d'automne, un après-midi de silence partagé sous la glycine, un chat sur un mur dans une ruelle, quelques larmes versées par un coeur trop sensible, un livre sur l'amour dégusté dans un pavillon japonais et même l'angoisse d'une copine que tu arrives à muer en sourire.
J'ai cherché d'où venait ton prénom : De « B E R » qui signifie « ours », que ses origines soient germaniques n'est pas pour me déplaire. Il te sied bien : force intérieure, courage de se battre contre l'adversité sans agressivité, calme, persévérance … A ton contact, je ressens ce calme et la puissante force que tu insuffles. Le totem de l'ours est vénéré pour ses pouvoirs gérisseurs et sages car il montre comment survivre dans des conditions difficiles et offre soutien et force morale. Il est une puissance de modération.
Sais-tu que la première femme à avoir reçu la Légion d'Honneur – et ce ne fut qu'en 2007 – portait ton prénom ? Je te la donne moi la Légion et même bien plus.
Alors tous ces petits riens qui font nos vies de tous les jours, mis bout à bout, font un grand collier que tu tresses à chaque instant, c'est avec tout mon amour que je les cueille pour te faire une belle auréole arc en ciel.
… Que nous nous retrouvions autour d'un verre, un crayon et un cahier à la main dans 10 ans.

mercredi 27 avril 2016

se saisir de l'instant pour

lui offrir un soleil dans ses cheveux courts
                            et un gâteaux aux fraises

lui souhaiter une décennie DELICIEUSE


lui prédire des petits riens et de grands bonheurs

l'honorer avec l'épée et la balance pour sa justesse

lui écrire ces lignes en mauve

lui lancer nos mots à tour de rôle pour la fêter
                           et ne pas corriger nos fautes de français pour l'a fer sursauté

lui lâcher nos bulles de champagne
dans un ciel clément

bulles détestées des doux souvenirs qui emprisonnent la nostalgie

bulles sur lesquelles seraient inscrites des pensées magiques exhaussant tous ses rêves
                           et l'a-venir des petits rires

mercredi 20 avril 2016

Aujourd'hui rouge

 Pas de pouvoir, pas de luxe donc pas de révolte ni de colère contre eux sans le rouge : rouge du feu, rouge des fastes du pouvoir, rouge des délices de l'interdiction et de l'érotisme et rouge aussi du sang, du danger, de la guerre. Passions, émotions, tentations de quelque côté de la barrière sociale où l'on se trouve c'est avec le rouge qu'on les exprime. Le faste, les spectacles ne savent pas non plus se passer de rouge : le rideau de théâtre a même contaminé celui du cinéma. Pour ma part, jardinière passionnée, c'est le rouge des tulipes et des camélias qui réjouit mes yeux chaque matin dans la lumière printanière, et le rouge orangé derrière mes paupières quand je lézarde au soleil pour un repos bien mérité. »

Enise Cult' : Guillaume Vissac à la bibliothèque de l'ENISE : 28 avril 2016 18Heures


lundi 11 avril 2016

invitation



C’est le titre du livre d'Emmanuelle Pagano, Ligne et fils, qui a inspiré aux quatre complices le thème de cette exposition. À la lumière de ces deux mots aux sens pluriels, ils explorent ensemble les correspondances entre leurs pratiques de la photographie, de la céramique, du papier plié ou de la création textile.  En croisant les fils de leurs imaginaires, ils ouvrent des voies poétiques et ludiques pour entrer en dialogue.

Laurent S. : Je sème des lignes de galets, pour ne pas me perdre ; c'est une cordée ; de 50 bestioles ; la dernière a en ligne de mire les 49 autres, et la première mène la danse.
Catherine D.R. : Un à un les points, je tire l’aiguille. Un chemin se dessine, deux sentiers, trois routes, autant de pistes où m’égarer. Un tour après l’autre, je déroule le fil. Sur la toile les lignes s’élancent et se combinent, traçant les contours d’un plateau de jeu.
Nathalie C. : Temps suspendu, un battement de manche, «Le kimono bruissant» déplie ses ailes, des oiseaux bleus se croisent, des poissons volants tournoient, je tends des lignes, déroule un ruban, je trace «Les infinis», un crépitement, «L’arbre s’évapore» doucement, dans une pluie de fils, mille grues se balancent, «L’archipel» dessine ses contours, au soleil levant, temps mouvant.
Jean-François B. : Revisiter mes images avec une nouvelle paire de lunettes. Commencer par rechercher ces aplats de paysages que j'ai toujours affectionnés, ceux que mon œil aime caresser du regard. Puis, ayant tiré ce premier fil, saisir les jeux de lignes et de mots qui se sont bientôt présentés à moi...


jeudi 7 avril 2016

Aujourd'hui laisser passer les petits papiers

 Et aussitôt me trotte en tête, la chanson de Serge Gainsbourg «  Les p'tits papiers », chantée, reprise par de nombreux artistes. Laissons parler ces p'tits papiers, papiers-chiffons, papier-buvards, papier de riz et d'arménie, papier-chagrin, papier-dessin, papier-glacé, papier-carbone et de musique, et virevolte. Pourquoi laissez passer ce p'tit papier ? J'aime tellement ces ritournelles qui s'incrustent dans nos têtes et nous tiennent compagnie des jours entiers. Il nous en passe tellement entre les mains d'ces p'tits papiers bien inutiles, tout chiffonnés et crayonnés, au fond des poches et dans nos sacs. Alors « les p'tits papiers » moi je m'les garde, pour la journée et pour le fun. »

lundi 4 avril 2016




Il neige
devant la fenêtre elle chute
il regarde en haut elle en bas
un blanc
dans la cour
la petite statue fondante
le tapis clair luisant
quelques silhouettes glissent
les hommes ont les pieds froids
elle, mal aux pieds
debout au balcon jardin
regarde les pas se dessiner
énigmatiques motifs
voit le jour tomber l’air geler
au fond de la cour
fondu au noir
il neige
comme tomber
dans le puits




dimanche 3 avril 2016

Fenêtre sur au-delà


c'est l'au-delà déjà, le seuil d'un néant d'une douce densité, l'orée d'un bleu peut-être ou d'une sombre déchirure, un plain-chant d'ombres aux fragments de voix frissonnantes et oubliées.

c'est l'au-delà clos de hauts murs de granit, recouvert d'une blanche épaisseur où des pas, dans l'effort de la marche, écrivent le poids de leur vie et les doigts s'ensanglantent sur les murs d'enceinte. 

c'est l'au-delà où des noms desséchés et oubliés sont criés d'une voix rauque.

je suis de l'autre côté de la fenêtre, du versant de l'intérieur, et je suis dans l'attente que mon nom soit crié.

vendredi 1 avril 2016

Carte postale



Un coucou de l'OT de Chamonix pour un accès wifi rapide jusque vers chez vous. Le temps n'est pas super mais les montagnes magiques...




... et puis on en profite pour visiter les musées : un tour en Suisse à la Fondation Gianadda par une route, toute en lacets, superbe (col des Montets, de la Forclaz) avant de descendre sur les vignobles de Martigny et de passer une journée devant les tableaux de Zao Wou-ki




Et le reste de l'après-midi dans le jardin aux sculptures




Je vous embrasse très fort et ce n'est pas un poisson d'avril


PS : toutes les photos sont de JF Barthale