samedi 23 mars 2013

"Vous voulez rire ?"

Quelques clichés pris à l'espace-musée de l'église Saint-Pierre Le Corbusier à Firminy-Vert à l'exposition intitulée "Vous voulez rire" que vous pouvez visiter jusqu'au 31 mars 2013


Sans légende

Moule à gâteau de première communion
Entraînement de salon pour gardien de but

Jeu de fléchettes pour salle de classe

Chindogu

Le chindogu, art japonais d'inventer des gadgets utiles mais inutilisables pour lutter contre les minuscules tracas de la vie quotidienne, inutilisables par les nouvelles contraintes qu'ils génèrent ou le ridicule qu'ils entraînent.
Dans le design, "fonction" et "humour" sont à dimension variable. Ces bricolages ne servent presque à rien sinon nous faire rire et peut-être nous interroger sur le consumérisme ...
Brosse à dents bi-mâchoire

chat de ménage

Arroser 4 fois plus vite

P-nez

Tube de beurre

jeudi 21 mars 2013

maison-femme


C’est dans une maison qu’on est seul. Et pas au dehors d’elle mais au-dedans d’elle.
dans le silence des pensées, des attentes, des besoins,
envahie  par la jacasserie du monde, des hommes d’un conte d’hiver et divers comptes jamais exacts
Maison, enfermée, protégée du groupe de jeunes gens, clé perdue au fond des tripes, c’est douloureux
neige à la fenêtre, là dehors, et elle, maison, dedans, là
et wall street qui hurle dans le téléviseur : l’écroulement silencieux du monde aurait commencé ce jour-là
mort subite de tous les nourrissons que nous avons été, qu’elle a fait téter, elle la maison, la femme
arsenic ou vodka ? elle hésite
elle entend les hommes dire qu’ils ne sont pas amoureux, que les femmes les envahissent avec leurs noix de coco, leur coquetterie, leur voix qui vomit des noises réclamant l’informaticien attentionné,  qui leur parlerait ; qui Parlerait.
lui, il piste ses émotions à elle, la maison, pour mieux y triturer sa bite
paranoïaque la maison ? du talent pour accomplir ses missions sans préjugé
souris ! femme-maison, souris ! et sors du cadre.

mardi 19 mars 2013

,elle dit

C'est dans une maison qu'on est seul, elle dit. Et pas au-dehors mais en dedans.
Et aussi dans son corps, elle dit. Quand on ne sait pas si homme ou femme on est.
Parfois je suis un arbre aussi, elle dit. Quand les lieux de l'herbe errent dans les contes d'hiver.
Depuis si longtemps esquissée en sanguine, je saigne, elle dit. Sur la toile devant un groupe de jeunes gens qui rient, boivent, mangent, ignorant tout de ce qui coule en moi.
Parfois je ne suis rien, elle dit. Que le visage où l'écroulement silencieux d'un monde aurait commencé .
Et j'attends, elle dit. Quand un regard douloureux saura déchiffrer entre les traits pâlis de ma peau un peu de ce que fut ma vie.
Une peau blanche comme la neige, elle dit. C'était ainsi à cette époque; le soleil était proscrit à Paris, à Nice ou à Wall street. On ne choisissait pas.
J'attends, elle dit. Qu' un regard de mort subite me défigure à la manière d'un verre d'arsenic bu en un souffle.
J'attends, elle dit. Que dans ma chevelure aux entrelacs tressés et parfumés à la noix de coco,  un visage se noie sans résister.
J'attends, elle dit. Que l'arbre qui pousse en moi depuis tant d'années extraie enfin ses racines où se perdrait un informaticien et arpente les territoires de soleil où j'aimerais reposer.
J'attends, elle dit. Que les failles de lumière dament les pistes où poursuivre la quête, même paranoïaque, entre souvenirs inventés et rêves réalisés.
J'attends, elle dit. Que la maison où se finira mon existence dénuée de talent, remplisse dignement sa mission: être le réceptacle d'une solitude assumée, sans aucun préjugé.
J'attends, elle dit. Dans cette semi obscurité, pleine d'odeurs poudrées, dans ce corps que je ne sais pas. Et je ne souris pas. 

lundi 18 mars 2013


c’est dans une maison qu’on est seul. 
et pas au dehors d’elle mais au dedans d’elle

dedans elle 
regard décidé
mèche rebelle
lèvres serrées

dehors  
danse la nuit froide 
de la bouche sort
la fumée blanche

dedans
bras croisés
perles en rangs
sourcils arqués

dehors 
conte d’hiver
roule petit vélo
compte les numéros

elle, tête inclinée
kimono d’ombre  
l’oreille dénudée

dehors un groupe de jeunes gens
cris - rires - cris
bons entre façades
glissades

l’écroulement silencieux du monde aurait commencé ce jour là ..

au dedans d’elle
du fusain
son coeur douloureux
à la sanguine

dans sa maison et pas au dehors 
il neige 
morsure de poussière glacée
mort subite
murs - rues - murs
elle murmure
«arsenic sans dentelles»
cheveux noirs
cheveux longs
halo tout autour
couleur noix de coco

a aimé autrefois un informaticien
c’était l’hiver
la piste glissait serpentait sifflait 
«paranoïa et belles prunelles»
elle susurre

quel talent
quelle étrange mission
dans une maison elle
sans orgueil ni préjugés

est seule et pas
souris au dehors
mais au dedans
d’elle seule 


                                                         le poisson de mpb plié ce soir là



dimanche 17 mars 2013

C'est dans une maison

 

C'est dans une maison qu'on est seul. Et pas au-dehors d'elle, mais au-dedans d'elle, quand toute l'ombre se pose sur les épaules, quand les lèvres se taisent, les yeux s'ouvrent tout grand et s'apaisent, quand la poitrine se dilate librement à l'abri des regards.
C'est dans une maison que solitude rime avec quiétude, que le dehors s'efface et que nos rêves affleurent. Alors, tous les inconnus qui nous habitent peuvent enfin peupler ce feutré conte d'hiver qu'est notre for intérieur. L'air se fait plus dense, l'obscurité et le silence envahissent tout l'espace de leurs ailes de papillons de nuit qui volètent comme un groupe de jeunes gens sur un boulevard le soir en bord de mer.
C'est dans une maison que j'ai accroché la sanguine peinte par tes doigts qui me renvoie à cette solitude silencieuse que j'aime retrouver en rentrant chez moi.
C'est depuis que tu me l'as offerte que j'ai trouvé le centre du mandala qui était là depuis longtemps en moi. Dedans, juste dedans. Et, sans doute, l'écroulement silencieux du monde aurait commencé ce jour-là. Au début, j'ai cru que ce serait douloureux, tant de silences tant d'ombres tant de place pour ne voir que soi-même, à peine si j'aperçois les mains de la jeune femme tant le tableau absorbe la lumière. Après quelques mois, je pressais le pas en montant l'escalier et vite je jetais mon manteau pour qu'on se regarde dans les yeux.
Ce sont les jours de neige où j'aime particulièrement la retrouver. Quitter tout ce blanc dehors, cet aveuglement, le gel et le froid et me blottir dans sa chaude obscurité accueillante. C'est un peu comme si je quittais Wall Street, ses rumeurs, ses paris, ce monde d'argent et de luttes pour rejoindre – telle Alice traversant le miroir – un monde ouaté ouvert à tous mes fantômes. Au fil des ans, c'est dans ma chambre, face au miroir que j'ai trouvé sa place définitive. Je la vois en permanence. Debout dans la chambre, je lui fais face et, couchée, c'est elle qui me guette dans le miroir. Ses joues roses et ses grands yeux sont mon arsenic, ma mort subite, et certains soirs, je m'endors nombreuse. Nous sommes dix dans mon grand lit, tous veulent parler en même temps, un vrai concert de noix de coco. Qui me croira si je révèle que le silence, l'obscurité, la solitude engendrent un tel vacarme intérieur ? Qu'en dirait un informaticien avec ses oui/non, à chaque question sa réponse prévue et aucune autre ? Moi, je m'y retrouve, plus même, j'y puise des forces et une énergie décuplée pour affronter le dehors chaque jour. Je suis à même chaque soir de retrouver mes pistes sans devenir paranoïaque.
Quel talent dans les doigts qui ont tenu ce crayon ! Quelle mission s'est vue confier l'artiste ! Se doutait -elle de tous les fantômes qu'il allait libérer ?
Maintenant, après tant d'années, maintenant que tous se sont exprimés l'un après l'autre, je te vois, toi, la jeune fille, et je sais que tu souris parce que tu es forte, calme, sereine, sans préjugés.

samedi 16 mars 2013

Médiathèque de Saint-Etienne : Lecture par Josiane Carle, Dominique Chenet et Patrice Lattanzi de "Gift" texte de Claude Yvroud





Si vous l'avez manquée - c'était ce samedi 16/03 - il est encore temps d'aller rêver devant les dessins de Cabane, de retrouver votre enfance dans ce lieu qui "inclus un amour inconsidéré, plutôt forcé, obligé, pour le vent et les intempéries, car rien n'arrête ou peu, l'extérieur qui veut toujours se faufiler dans un intérieur, tellement déçu qu'il en sort aussitôt" C. Y.
C'est pour cela qu'en écoutant les comédiens, j'étais accrochée aux nuages

vendredi 15 mars 2013

Portrait

1/ Regarder ce tableau proposé par Delphine: C'est l'objet du jour.


2/ Commencer le texte avec cet incipit:
C'est dans une maison qu'on est seul. Et pas au-dehors d'elle mais au dedans d'elle. (Marguerite Duras)

3/ Insérer cette phrase là où bon nous semble: 
L'écroulement silencieux du monde aurait commencé ce jour-là.

4/  Chacun d'entre nous a tiré au sort des petits papiers bien pliés sur lesquels des mots sont écrits que l'on ne dévoile que lorsqu'on nous le demande...et qu'il nous faut alors inclure dans notre texte là où nous en sommes....Exercice périlleux et jouissif!!!
Voici donc la liste de ces mots pêchés dans l'ordre où ils nous sont apparus:
- conte d'hiver
- un groupe de jeunes gens
- douloureux
- neige
- wall street
- mort subite
- arsenic
- noix de coco
- informaticien
- piste
- paranoiaque
- talent
- mission
- prèjugé
- souris 

5/ Et voilà! Ce fut un très bon moment....!

vendredi 8 mars 2013

8 mars





Non, ce n'est pas l'Afrique, mais mon jardin ce matin. Ce sourire pour vous toutes

mercredi 6 mars 2013

Rome, aujourd'hui et hier

Hommage : cimetière acatholique

Tombe : cimetière acatholique

Cimetière Acatholique
Thermes de Caracalla

Mosaïques aux Thermes

Ostia Antica : rue des tombeaux

Ostia Antica : commerce de poissons

Ostia Antica : Via "Decumanus Massimo"

Ostia Antica : voie des meuniers

Ostia Antica : moulins

dimanche 3 mars 2013

Marsanne : Drôme Provençale

L'avoir ... et l'Etre

Printemps chez la princesse

Souffle de l'Esprit Saint

Chemin des Stroumpfs (dit de la salsepareille)

Apparition dans la première chaleur