c’est dans une maison qu’on est seul.
et pas au dehors d’elle mais au dedans d’elle
dedans elle
regard décidé
mèche rebelle
lèvres serrées
dehors
danse la nuit froide
de la bouche sort
la fumée blanche
dedans
bras croisés
perles en rangs
sourcils arqués
dehors
conte d’hiver
roule petit vélo
compte les numéros
elle, tête inclinée
kimono d’ombre
l’oreille dénudée
dehors un groupe de jeunes gens
cris - rires - cris
bons entre façades
glissades
l’écroulement silencieux du monde aurait commencé ce jour là ..
au dedans d’elle
du fusain
son coeur douloureux
à la sanguine
dans sa maison et pas au dehors
il neige
morsure de poussière glacée
mort subite
murs - rues - murs
elle murmure
«arsenic sans dentelles»
cheveux noirs
cheveux longs
halo tout autour
couleur noix de coco
a aimé autrefois un informaticien
c’était l’hiver
la piste glissait serpentait sifflait
«paranoïa et belles prunelles»
elle susurre
quel talent
quelle étrange mission
dans une maison elle
sans orgueil ni préjugés
est seule et pas
souris au dehors
mais au dedans
d’elle seule
le poisson de mpb plié ce soir là
2 commentaires:
magnifique, cela raisonne très fort en mot, en moi
ce n'était pas évident d'intégrer tous ces mots.
tu t'en es bien tirée!!
les oulipiens seraient satisfaits de ta prestation.
j'aime particulièrement " roule petit vélo
compte les numéros "
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