" ... Il s'agit d'aller au-devant de leur silence et de tenter d'identifier ce qui s'y dit. Le mouvement général des textes composants ce livre est celui-là, il est dit ce qui dit et répète que les animaux, qui font rayonner l'existence hors des rets du langage, exercent envers lui la pression intimante d'un autre accès au sens. C'est ce sens perdu, éperdu, confondu au vivant, que les différents textes de ce recueil poursuivent."
"... Si le temps du contact avec les bêtes est, le plus souvent, le vif et l'héphémère, il reste que nous rejoignons à travers lui - et c'est l'équivalent de ces fentes dont je parlais - cette autre couche de temps où se rechargent les horloges internes des animaux et où peut-être il serait bon que nous rechargions aussi la nôtre pour améliorer notre pesanteur, nos envols (nos pensées) et notre vue."
Jean-Christophe Bailly "Le parti pris des animaux" (lire aussi "Le versant animal")
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