Un besoin vital de me relier à elle plus ou moins incoercible selon
la saison. Avant même l'arrivée du printemps, j'entends son appel.
Surgi je ne sais de quel tréfonds de moi, un besoin atavique d'y
mettre mes mains, de la pétrir, la retourner, l'ensemencer me
saisit. Pendant l'été, cet état perdure, le repos dans le jardin
m'est difficile, toujours un coin de terre réclame mes soins. Avec
l'apothéose de l'automne, toute balade se transforme en cueillette,
j'engrange, je nettoie, je la hume tant les odeurs fortes qu'elle
exhale me ravissent. Quand arrive l'hiver, j'aime alors qu'elle soit
recouverte de neige pour la protéger. En ce jour de Toussaint, elle
m'est encore plus chère, par tous les corps amis qu'elle renferme. »
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