jeudi 8 septembre 2016

Aujourd'hui croire que ...

 ... la justice est impartiale alors que j'ai constaté -nous avons tous constaté- que durant plus de 2h30, un des assesseurs roupillait à poings fermés à tel point que le Président de la Cour d'Appel de Lyon a dû interrompre l'avocat de la défense dans son plaidoyer, dans le but de réveiller le dit-assesseur. Il a dû faire sortir la cour, interrompre le procès, sans doute intimer à l'assesseur de se passer la tête sous la douche puisque celui-ci est rentré fraîchement coiffé, l'air un peu plus éveillé mais visiblement pas gêné pour un sou. Nous n'aurons le résultat des délibérés que le 10/11 à 13h mais j'aimerais également que cet assesseur ait une sanction et je m'y emploierai, juré, craché en l'air. »

J'assistais aujourd'hui de 13h30 à 17h, ainsi que de très nombreux membres de l'ADMD (Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité) au Procès de Mr Jean Mercier, vieil homme de 88 ans atteint de la maladie de Parkinson et revendiquant haut et fort son acte : avoir aidé sa femme âgée de 83 ans à en finir avec ses douleurs. Il passait en appel après avoir écoppé d'un an avec sursis pour non-assistance à personne en danger. Lui, assure l'avoir au contraire aidée et refuse cette condamnation pour non-assistance.
Quelle validité à ces délibérations quand un des membres a dormi pendant toute la séance ? Et si vous vous endormiez sur votre poste de travail, qu'adviendrait-il ? Je souhaite que toutes les lettres que recevra le Président de la Cour d'Appel aboutissent à une sanction exemplaire qui infléchira à l'avenir l'attitude des membres d'une cour. J'ai malheureusement peu de chances de voir mon souhait aboutir, n'est-ce pas ?

Aucun commentaire: