Voilà, j'ai pris vos mots et j'en ai fait des colliers pour vous
Si
peu de jours rougeoyante
face
à l'immensité du ciel
éphémère
quelle langue se glisse dans notre
voix
?
Gangue de givre, fourreau
de silence
Pinceaux d'arbres,
champs de soie
lassitudes écrasantes
clairières-berceaux
*
le mot
« recueillement » monte aux lèvres
les douces courbes
des méandres
On voudrait pouvoir voler
là où l’on
sait la faille
*
Du
ciel, rien que du ciel
Tant de temps, tant
de chemins, tant de vies
bien
à l'abri sous les ruines de ses châteaux
eaux froissées
comme tissus
*
Au
sommet les prémisses
teintes délicates
d'un autre siècle
Les branches
écoutent le ciel
Dansent leurs bras échevelés
Le prestige
d’un ciel d’été
l'âme
épouse les courbes
Couronne
traditionnelle de sapin frais
Mon corps un jour reposera
face à l'immensité
du ciel
Jardins, paradis
perdus
miroir de mes turbulences
*
le cerf a
bramé
plumes et
plomb, endosser les routines
promesse d'une nuit paisible
se replier apaisé dans les plis
lumières-lucioles
vitres-caillebotis
Point de défeuillaison annoncée
*
4 commentaires:
Quel joli collier de pierres miroitantes qui nous rassemble (et nous ressemble à)toutes
Merci.
Je propose que vous en fassiez de même, comme nouvelle consigne. À piocher partout
Quel bel hommage à nos amies !
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