retour à l’effacement
à l’indétermination
plus d’objectif
plus de désignation
sans agir
sans choisir
revenir aux secondes
cascade sans bruit
îlots coulants
foule étroite
à part dans le foule des environnants
habiter parmi les secondes, autre monde
si près de soi
du coeur
du souffle
perpétuel incessant impermanent
train égal vers l’extinction
passantes
régulièrement dépassées
régulièrement remplacées
passées sans retour
passant sans unir
sobres
pures
une à une descendant le fil de la vie
passant...
henri michaux
«poteaux d’angle»
4 commentaires:
je m'en fais mienne de cette ode... passer sans trépasser mais dans l'effacement, mieux vaut ainsi ces temps. comme une ardoise! oui! une ardoise d'une rivière de Venosc à qui je dirais "salut" de notre part, d'accord?
retour à la réalité
à la détermination
objectif :
vivre encore
nommer les morts, caresser les vivants
agir
choisir
s’assagir
laisser couler les secondes
s’étourdir du bruit des cascades
dériver loin des îlots de nœuds coulants
se défoulant au large
de larges paysages
si loin si proches
des environnants
de l’enfance aux aguets
habiter parmi tous les instants de ce monde
arbitrer son souffle
abriter son cœur
à la flamme de l’étoile qui meurt
se délester chaque seconde
du poids des mots
du choc des photos
regarder les trains qui passent
avec le regard égal de la vache
un instant distraite de l’herbe de son pré
en prendre un de temps en temps
en prendre un qui prend son temps
régulièrement s’arrêter
aller jusqu’aux confins de sa peine
de sa joie
du fil de sa vie
de sa poésie
ce soir seulement je découvre la beauté de ton texte, ode en miroir à celui de michaux, son versant optimiste..et je regrette qu'il soit demeuré pour moi commentaire caché si longtemps
ça permet ainsi de redécouvrir des trésors cachés (en toute modestie !!!)et avec le temps, ça me plaît aussi de le redécouvrir.
Enregistrer un commentaire