dimanche 18 octobre 2015

Lampedusa



« Aujourd'hui, des centaines de milliers d'ombres se sont aggrippées sur mon dos en écoutant Rachida Brakni lire « A ce stade de la nuit » de M de Kérangal. Longtemps je me suis demandée et toujours la même question me taraude « Mais comment ont pu faire les gens pour prétendre ignorer ce qui se passait à l'époque dans les camps de concentration ? Comment, surtout, ont-ils pu continuer à vivre en se le cachant ? ». Or, aujourd'hui, nous sommes face à la même horreur : des centaines de milliers de cadavres dans la méditerranée, on le sait et on continue à vivre, à rire, à bouffer. Comment fait-on ? Comme eux. »

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