"Le doré de ton nom commence à passer",
le doré de ton ombre
l'ombre de ton or
ton ombre dort
ton ombre dort et toi tu passes, et repasses, chaque année à la même époque, tandis que ton nom dans l'ombre sur ta tombe commence à tomber, en poussière en désuétude, en fines particules du noble de ton nom adoré, si cher, si chéri.
ton nombre d'or, celui qui faisait de toi un humain si magnifique, aux proportions exactes du héros antique en toc, le nombre d'or de tes mains posées, l'une entre tes deux seins, l'autre puisant dans l'air l'équilibre précaire de la lumière dorée.
Le doré effacé de ton nom sur le marbre entier de l'automne, doré, indien, et toi qui n'es plus rien, qu'un souvenir qui s'efface, qui se perd davantage à chaque réplique,un nom de mon passé qui passe comme une ombre sur mon coeur aplati, tapissé, brodé au silence qui est d'or.
1 commentaire:
Scandés et chantants, rythmés, sans doute encore meilleurs lus à voix haute que parcourus des yeux. C'est pourquoi, nous nous les sommes lus, Jef et moi, pour les faire sonner entre "Beffroi et Roubion". Bravissimo et Mercis
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