Elle plie, elle déplie, elle replie.
Le pli a sa place. Et à la place du pli un répit. Il laisse trace
et se multiplie. Elle plie, elle déplie, elle replie. Cela plie et
se déplie en elle, puis se replie. Elle déplie le passé puis le
replie. La carte est pliée, dépliée, repliée en un pli d’au-delà.
La carte fait place et les plis limitent. Elle plie, déplie, replie
les limites. Elle déplie la lumière avec ses limites. Et replie les
ombres dans les plis. Il lui plait de déplier mais a du dépit à
replier. Elle plie, déplie, replie ses phrases aussi. Elle déplie
les limites des phrases, puis les replie. Elle déplie aussi la
lumière et la replie. Elle replie ses phrases inaccomplies. Elle
déplie ce qui peut être dit. Elle replie le reste. Des mots ploient
sous les plis, se déploient puis se multiplient et emplissent la
page. Elle plie, déplie, replie le silence aussi dans les replis de
la phrase. Entre les plis cela s’écrit. Cela pépie, cela
supplie, cela emplit. Plein de surplis. Elle plie, elle déplie, elle
replie, elle redéplie. La carte, le texte. Tout se déchire.
3 commentaires:
je ne comprends rien, je mets sans arrêt des commentaires et il n'apparaissent plus
je disais donc : on ne pourrait pas mettre une aiguille entre deux plis, tellement c'est dense et que ça danse ! ça me ravit
J'aime les plis de la phrase...
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