Carcasses sur le flanc à la pointe du fleuve quelque chose de noir dans un moignon de nuit -Un bout de soie de Chine plié dans un coffret - chevilles enserrées vase gluante un sable plus foncé écrit une autre histoire comme du sang séché sur le terrain vague des vagues anneaux d'esclaves trait noir de la nuance cargaison du désordre fins ruisseaux affleurant sous nos pieds de mammouths marée galopante on s'envase ficelle bleue bois flotté os cimetière barcasses oiseaux charognards ; il règne dans ces lieux des bulles d'indicibles quand la beauté chavire du côté de la mort
Le
soleil s'était levé. Des bandes de jaune
et de vert tombaient sur le rivage,
dorant le flanc des bateaux rongés (bateaux-restaurant- cunnillingus) et
faisant luire d'un bleu d'acier les feuilles de chardon tombées cuirassées
détachées. La lumière parvenait presque à percer les fines vagues à mesure que
leurs lames d'éventail atteignaient la plage. La jeune fille qui ayant secoué
la tête et fait danser tous les bijoux (de ses cheveux) le topaze et
l'aigue-marine, les joyaux aquarelles avec des éclats de feu à l'intérieur, dévoila
ses sourcils son front et les yeux grands ouverts, elle traça un chemin tout
droit sur les vagues. Leurs frissottements de poissons joyeux et étincelants s'obscurcissaient
ne formant plus qu'une seule masse. Leurs cavités vertes devinrent plus
profondes et plus sombres et parcourues ça et là de bancs de poissons errants.
Comme elles
éclaboussaient, faisaient de mi-tour et reculaient, elles laissèrent une
bordure noire de brindilles et de liège sur le rivage et des brins de paille et
des bouts de branches comme si une frêle chaloupe avait coulé et que son
armature avait éclaté et que le marin ayant nagé jusqu'à la côte avait gravi la
falaise et abandonné sa cargaison fragile à essorer sur la grève.
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