(Codicille; à partir de "Les Vagues"-Virginia Woolf; Interlude 6)
Le vernis frémissant
ânonne au vent du soir
l'espace secret
de nos vies
Les souvenirs effleurent
la tige des roseaux
Les embruns sifflent
les jours et les nuits
de lune oblongue
dans les ciels
où pleurent les oiseaux
Se fissurent les fils-écheveaux
des rêves interrompus
lumière pâle de leur solitude
course-poursuite du temps
fuite irrépressible
nuages inclinés
sur les fronts couleur-frisson
sur les fronts des vagues à l'âme
sur les corps fatigués
où perlent des larmes de laque.
1 commentaire:
J'aime beaucoup ces "couleur-frisson" et ces "larmes de laque".
Ton texte est rempli de sensations tactiles (frémissant), sonores ( effleurent, sifflent ...), visuelles (oblongue ...) Je l'aime beaucoup.
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