vendredi 27 octobre 2023

Interlude 9.2 p.203 Derrière les traînées de silence fibreuses Ténèbres

 Derrière les traînées de silence fibreuses

     se déplacent les ténèbres furieuses

Au-dessus du lac de nos esprits fébriles

     s'abattent les ténèbres errantes

Sur le rebord figé du monde affolé

     Ruissellent les ténèbres de la folie des hommes

Dans les profondeurs filetées des jardins de l'automne

     Tourbillonnent les ténèbres de notre fragilité

Entre les frontières mesquines reliant les minutes aux heures

     Roulent les ténèbres fractionnées des barbaries fratricides

Avant le petit-déjeuner qui répare l'amour

     S'élèvent les ténèbres des rêves avortés

Au creux de la dévorante douceur

     Souffle le désir de ténèbres tyranniques

     Qui pénètrent, enveloppent, engloutissent

     Le sens secret des choses


Ténèbres interlude 9.2 à partir du mot darkness, répété 7 ou 8 fois dans ce fragment

ma traduction (partielle)

Comme s'il y avait des vagues de ténèbres dans l'air, les ténèbres se déplaçaient, enveloppant les maisons, les collines, les arbres. [...]. L'obscurité ruisselait dans les rues, tourbillonnait autour des silhouettes en les engloutissant, effaçant les coupes enlacés dans l'obscurité pluvieuse des ormes en plein feuillage d'été. L'obscurité roulait ses vagues le long des allées herbeuses et sur la peau ridée du gazon,enveloppant l'épineux solitaire et les coquilles d'escargots vides à son pied. S'élevant plus haut, l'obscurité soufflait le long des pentes dénudées des hautes terres et rencontrait les sommets de la montagne, là où la neige éternelle recouvre à jamais la roche dure, même lorsque les vallées sont pleines de ruisseaux et de feuilles de vigne jaunes, et que les jeunes filles, assises sur les vérandas, regardent la neige cachant leur visage avec leurs éventails. Elles aussi, l'obscurité les recouvre.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est tjs le même étonnement de lire vos textes si riches et si différents à partir d'une même consigne... Et le même plaisir. Pr moi, c'est un peu encore comme si j'étais avec vous. Heureusement que ce blog existe

Anonyme a dit…

Je me disais hier en le postant que tu étais avec nous et que ce serait si bien si tu réécrivais aussi